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Instabilité atmosphérique

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

  • Nuages et précipitations
  • Formation d’orages
  • Turbulences

Introduction

Définition

La stabilité atmosphérique est une mesure de l’atmosphère qui détermine si l’air monte (instable), descend (stable) ou reste dans un état neutre (neutre).

Termes connexes à venir :

Point de rosée, inversion, brise de lac, système dépressionnaire, mésoéchelle, soulèvement orographique, tornade et écoulement ascendant sont des termes connexes à instabilité atmosphérique qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Visualisation

Dans la plupart des situations, il est relativement facile de prévoir les zones d’instabilité en analysant les profils atmosphériques et téphigrammes, et en ayant recours à un raisonnement scientifique pour déterminer les zones d’instabilité probables. Par contre, il est plus difficile de déterminer les valeurs exactes de l’instabilité, car elles dépendent de la précision des sondages modélisés. Un écart d’à peine un degré dans les profils modélisés pourrait faire la différence entre le développement d’une convection et un ciel dégagé dans des situations où l’initiation de la convection est supprimée en raison d’une inversion ou de la présence d’une énergie d'inhibition de convection.

Si les prévisionnistes estiment que les modèles ne tiennent pas bien compte de tous les facteurs qui influenceront l’instabilité, ils doivent mentalement ajuster les résultats du modèle en conséquence. Bien que cette méthode permette généralement d’obtenir de meilleures prévisions, il est souvent difficile de saisir les détails exacts de la prévision.

De plus, les prévisions sont difficiles à déterminer les jours où l’atmosphère est « conditionnellement instable ». Généralement, ces jours-là, l’EPCD et l'EIC sont tous deux présentes et il est particulièrement difficile de prévoir si la force sera suffisante pour que la parcelle surmonte l'EIC et entraîne le développement d’orages. Bien qu’on puisse observer ces phénomènes par des sondages en altitude (ballons météorologiques), le réseau d’observation canadien n’est pas assez dense géographiquement ou temporellement pour permettre de voir les conditions atmosphériques en temps réel.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

L’instabilité atmosphérique est liée à tous les dangers pour l’aviation énumérés pour l’activité convective, tels que la turbulence, la perte ou le gain de vitesse. Pour en savoir plus, consultez les termes suivants : orage, ligne de grains, grêle, microrafale et tornade.

Fournisseurs de services

On ne s’attarde pas à cet élément dans le cadre des analyses météorologiques actuelles, à moins qu’il fasse partie des renseignements fournis par le prévisionniste. Les orages et le brouillard ont naturellement des répercussions sur les activités aéroportuaires. Tout ce qui peut faciliter leur prévision et la connaissance de leur durée est un atout pour la gestion des activités quotidiennes et l’obtention de renseignements permettant de se préparer et de réagir en conséquence.

Gestionnaire de l'exploitation en service

Ce terme est au cœur du monde de la météo. On le considère surtout comme étant un signal d’alarme ou un avertissement aux gestionnaires de l'exploitation en service de communiquer avec le FIC ou le CMAC afin d’avoir une meilleure idée des effets éventuels ou des éléments responsables de la météo et d’élaborer un plan opérationnel.

Dans l’espace décisionnel de l’aviation, l’instabilité (ou l’absence d’instabilité) constitue une dynamique particulière qui peut entraîner la formation d’orages sans préavis (ou entraver leur formation si une masse d’air stable est en place). Si l’atmosphère s’avère très instable, on a besoin de renseignements complémentaires pour définir où et quand les contraintes peuvent se produire, c’est-à-dire si des interventions de gestion de la circulation s’imposent.

Ce terme ne veut pas dire grand-chose pour la NTMU. Si elle le voit, elle voudra probablement connaître les conséquences possibles, et posera donc des questions au prévisionniste.

L’instabilité dans l’atmosphère se manifeste par des nuages cumuliformes. Plus l’instabilité est grande, plus le nuage devient gros et puissant. L’énergie potentielle de convection disponible ou EPCD désigne la puissance qu’une particule d’air donnée peut contenir. L’énergie d’inhibition de la convection ou EIC fait référence à la condition opposée : la stabilité de l’atmosphère. Ces deux indicateurs atmosphériques peuvent être quantifiés en analysant les données d’un téphigramme.

Un téphigramme fournit une représentation graphique des températures, de l’humidité et de la pression atmosphérique verticales de l’atmosphère au-dessus d’un point géographique défini (il s’agit d’une simplification, par souci de clarté). Il existe également un autre outil, appelé hodographe, qui décrit les changements de vitesse du vent dans l’atmosphère et qui est utilisé avec le téphigramme. Le point de référence pour ces deux instruments est dérivé des mêmes sondages en altitude, et chacun soutient l’autre avec des données pertinentes. Pour l’analyse de l’EPCD et de l’EIC, le téphigramme est le plus utile.

FIC

Un spécialiste de l’information de vol expérimenté peut jeter un coup d’œil sur le profil représenté sur un téphigramme et dire immédiatement quel type de masse d’air il représente. Le spécialiste peut analyser les données pour informer un pilote des conditions en altitude au-dessus du point d’observation (en général un aéroport où se trouve une FSS, bien qu’il existe des points d’observation qui ne sont pas situés à des aérodromes). Cet outil n’est jamais utilisé seul, mais comme l’un des éléments d’un processus analytique en plusieurs étapes. L’élaboration d’un produit de prévision fiable et utile pour un pilote exige l’utilisation de plusieurs points de mesure/instruments afin de garantir la fiabilité et la précision du produit final. Considérez cela comme une assurance de la sécurité et de la qualité intégrée aux procédures FSS.

AAS

Les spécialistes du service consultatif s’occupent uniquement du développement observé des nuages de type convectif ainsi que des PIREP. Ils peuvent évaluer le développement de la convection sur une base temporelle, mais ne s’occupent que de l’état actuel du développement et des tendances. Ils incluent toujours des commentaires sur le développement de la convection dans les avis et des remarques appropriées dans les observations météorologiques, et demandent des PIREP pour améliorer l’ensemble des données pour les prestataires des exposés météorologiques et les prévisionnistes.

Peut appeler une certaine prudence en prévision d’une détérioration rapide du temps selon les avis émis lors de l’exposé météorologique. En gros, il y a peu d’effet jusqu’à ce que la formation d’une tempête devienne imminente, mais on peut mieux planifier et se préparer lorsqu’on sait à quoi on peut s’attendre.

L’instabilité de l’air n’est pas un sujet fréquemment abordé par les contrôleurs. Souvent, les pilotes décrivent l’air comme étant « instable », ce qui signifie généralement qu’il y a des turbulences dans la région. Il arrive que l’ATC reçoive un exposé météorologique annonçant de l’air instable avec de bonnes probabilités d’orages au cours de la journée. Les contrôleurs seront à l’affût des tempêtes, mais attendront qu’elles arrivent avant de réagir.

Utilisateurs

Les répartiteurs se servent de l’instabilité atmosphérique comme indicateur d’une éventuelle activité orageuse, mais ils n’en font pas de suivi ou d’analyse approfondie. Ils ne disposent que de renseignements génériques concernant ce terme et s’appuient sur les exposés des prévisionnistes et les produits de prévision aéronautique pour obtenir plus de détails (GFA/TAF/TCF, etc.).

L’instabilité atmosphérique, y compris les facteurs qui peuvent y contribuer en ce qui concerne la formation des phénomènes météorologiques, est un concept théorique enseigné aux pilotes de l’aviation générale. L’accent est mis sur le gradient thermique, en particulier le gradient thermique environnemental ainsi que le gradient thermique adiabatique et la différence entre le gradient thermique dans l’air sec et dans l’air saturé. Cependant, dans la pratique, on n’y accorde pas beaucoup d’attention, car quel que soit le niveau d’instabilité, les pilotes de l’aviation générale s’appuieront sur les produits météorologiques disponibles et les exposés météorologiques du FIC pour analyser la situation dans son ensemble et prendre des décisions concernant leur vol.