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Granules de glace

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Code METAR

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Symbole météo

DANGERS

Les granules de glace rendent les surfaces glissantes et réduisent l’adhérence des aéronefs et des véhicules. L’accumulation de granules de glace sur les surfaces rend difficiles les manœuvres (accélération et décélération) et peut entraîner un nombre croissant d’accidents.

En outre, les granules de glace peuvent réduire la visibilité, en particulier lorsqu’ils sont accompagnés de neige et de pluie verglaçante. La présence de granules de glace indique qu’il y a une couche au-dessus ou près du point de congélation dans les niveaux moyens et que d’autres formes de précipitations telles que la pluie verglaçante, la pluie ou la neige, qui comportent leurs propres risques, sont probablement aussi présentes.

Introduction

Définition

Les granules de glace sont une forme de précipitations constituée de petits morceaux de glace translucides ou opaques. Ils sont composés de gouttes de pluie gelées ou presque gelées, ou de flocons de neige partiellement fondus et recongelés, d’un diamètre généralement inférieur à 5 mm.

Termes connexes à venir :

Blocage d’air froid, inversion, système dépressionnaire et canalisation du vent sont des termes connexes à granules de glace qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Visualisation

Dissipation

Les granules de glace se dissipent à mesure que le profil atmosphérique change. En général, les granules de glace se transforment en un autre type de précipitations (pluie, pluie verglaçante ou neige) lorsque la couche au-dessus du point de congélation s’affaiblit ou, avec le passage d’un front chaud, lorsque les précipitations ne regèlent pas avant d’atteindre la surface.

Durée

La durée d’un épisode de granules de glace est très variable, allant de quelques minutes à plusieurs heures. Il dépend en général de la position et de la vitesse du système qui produit les granules de glace, ainsi que de la vitesse dans la variation des conditions atmosphériques. Une très forte advection d’air chaud en altitude, ou la présence d’un courant-jet à basse altitude renforçant le transport d’air chaud au-dessus du front chaud, peut prolonger les événements de granules de glace, ainsi que l’air très froid à la surface.

En général, si les conditions atmosphériques changent (ce qui modifie l’épaisseur de la couche au-dessus du point de congélation et de la couche sous le point de congélation à la surface) avec un système qui se développe rapidement, l’épisode de granules de glace sera de plus courte durée, car les précipitations se transforment en pluie (pluie verglaçante) ou en neige assez rapidement.

Les granules de glace sont difficiles à prévoir, car ils nécessitent des conditions très particulières pour se développer. La prévision des granules de glace présente deux défis principaux : la détermination de la profondeur du stratus et la détermination de la profondeur de la couche froide sous la couche au-dessus du point de congélation (AFL).

D’abord, les nuages doivent être suffisamment profonds pour contenir assez d’humidité pour que les gouttelettes se regroupent en gouttelettes de pluie et commencent à tomber. Cependant, si le nuage est trop épais et les températures au sommet des nuages trop froides, cela aura tendance à favoriser le développement de neige, avec de la neige légère observée à la surface.

En ce qui concerne la profondeur de la couche froide, le problème est de savoir si la pluie verglaçante gèlera ou non avant d’atteindre la surface. Les granules de glace se développent selon le même processus que la pluie verglaçante, mais à des températures généralement plus froides. Les granules de glace commencent sous forme de pluie verglaçante dans le nuage, mais puisque le nuage est suffisamment froid, ils gèlent avant d’atteindre la surface. Il s’agit d’une « pluie verglaçante gelée », qui n’est généralement pas associée à des conditions de givrage à la surface. Toutefois, les surfaces peuvent tout de même devenir glissantes si des granules de glace s’y accumulent.

En ce qui concerne la communication des granules de glace dans une TAF, la visibilité est souvent un facteur difficile à prévoir. Comme les granules de glace ne sont pas aussi réfléchissants ni aussi denses que la neige, la visibilité a tendance à augmenter lorsqu’elles commencent à se former. Cependant, la neige et les granules de glace se produisent souvent ensemble, ce qui rend difficile la détermination exacte de l’augmentation de la visibilité après l’apparition des granules de glace, en particulier lorsque l’on s’attend à ce que la neige soit abondante.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Lorsque des gouttelettes d’eau surfondue apparaissent en vol, il y a un risque d’accumulation de glace et de perte de portance. Diminution du freinage et augmentation du temps d’occupation de la piste au sol.

Fournisseurs de services

Le niveau de risque des granules de glace dépend d’autres conditions, comme la température ambiante et la température de surface. Selon ces températures, les granules de glace peuvent être facilement balayés de la chaussée et pulvérisés des aéronefs, ou bien fondre et créer un risque de givre transparent.

  • Des plans de lutte contre la neige et le verglas sont mis en œuvre grâce à une surveillance accrue des conditions météorologiques.
  • Le personnel d’une administration aéroportuaire s’appuie sur la TAF, ainsi que sur des services d’observation météorologique sous contrat (IBM, RWDI, WPRED – selon l’aéroport principal) pour fournir des prévisions détaillées sur ce qui attend une région aéroportuaire donnée, effectuer une analyse et élaborer un plan d’action sur la meilleure façon de faire face aux conditions météorologiques.
  • Les équipes sont mises en attente pour être déployées en cas de besoin.

Selon les conditions, les granules de glace peuvent être traités comme de la neige s’ils n’adhèrent pas aux surfaces. Autrement, ils seront traités comme de la pluie verglaçante.

  • Toute incertitude quant à la réaction des granules de glace au contact des aéronefs peut se traduire par une initiative de gestion de la circulation des départs (D-TMI) trop intense, ou pas assez.
  • Les prévisions de température seront importantes pour déterminer si l’on doit s’attendre à une congélation rapide ou à la formation de givre transparent.

Gestionnaire de l'exploitation en service

Les épisodes de granules de glace sont plus fréquents à CYUL que dans les autres aéroports principaux et présentent des similitudes avec les épisodes de neige et de pluie verglaçante :

  • Comme dans le cas de la pluie verglaçante, il faut porter une attention particulière aux épisodes de granules de glace en vol et aux SIGMET émis. Les aéronefs voudront éviter les zones connues de fort givrage, ce qui aura une incidence sur la charge de travail de l’ATC et sur la capacité d’attente en vol.
  • Contrairement à la pluie verglaçante, les granules de glace n’adhèrent pas directement aux surfaces, mais s’accumulent comme la neige et forcent les administrations aéroportuaires à traiter et à dégager les pistes. Il est essentiel de comprendre les situations possibles en cas de précipitations mixtes pour déterminer le taux d’acceptation de l’aéroport (AAR).
  • Les heures de début et de fin sont aussi essentielles, de même que l’intensité (accumulations à l’heure) des précipitations. Il est essentiel de comprendre les périodes de changement de phase et le niveau de confiance du prévisionniste pour élaborer un plan opérationnel.
  • Le changement de phase vers la pluie verglaçante comparativement à un retour à la neige peut nécessiter une approche complètement différente du point de vue de la gestion du débit de la circulation aérienne (ATFM). Même une variation d’une heure change les plans, en fonction de la demande et de la capacité d’un aéroport à ce moment-là.

À CYYZ : les épisodes de granules de glace sont rares et les effets sont semblables à ceux de la neige.

À CYEG (Edmonton) : les épisodes de granules de glace ont rarement une incidence sur les opérations.

À CYWG (Winnipeg) :

  • Les granules de glace sont considérés comme un événement important pouvant causer un givrage modéré à fort.
  • Il s’agit généralement d’un événement qui survient dans l’espace aérien inférieur (FL100).
  • Il faut faire preuve de prudence s’il y a des granules de glace au sol, car de légères fluctuations de température pourront engendrer de la pluie verglaçante.
  • Les granules de glace n’empêchent généralement pas l’ATC de fournir ses services.

En règle générale, les granules de glace seront traités de manière très semblable, sinon identique, à la neige.

  • Le personnel de la NTMU s’efforcera d’obtenir des précisions sur la durée et les accumulations.
  • L’objectif principal consiste à analyser si les granules de glace réduiront le taux d’arrivées à l’aéroport à un niveau tel que ce dernier ne pourra répondre à la demande. C’est ce qui déterminera le type d’initiative de gestion de la circulation (TMI) nécessaire pour gérer l’événement.
  • Si des granules de glace sont annoncés, le gestionnaire de l'exploitation en service discutera avec le prévisionniste du Centre météorologique aéronautique du Canada (CMAC) afin d’établir la durée prévue, et d’évaluer l’incertitude des prévisions et les accumulations anticipées durant l’événement. Il faudra également déterminer s’il existe un risque de pluie verglaçante.
  • Le personnel de la NTMU recueillera de l’information auprès du gestionnaire de l'exploitation en service et du prévisionniste du CMAC afin d’établir un taux d’arrivées qui convient. Il comparera ensuite cette donnée à la demande prévue en circulation afin de déterminer quelle TMI mettre en place.
  • Des discussions continues auront lieu avec l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA), Aéroports de Montréal (ADM), et les administrations aéroportuaires de Calgary et de Vancouver, puisque leur plan a une incidence sur les taux d’arrivées et de départs.

De là, une conférence téléphonique pour la prise de décision en collaboration (CDM) sera organisée, comme en cas de tempête de neige.

Contrôleur tour (aéroport principal)

L’incidence serait la même que la pluie verglaçante.

  • Certains transporteurs américains refusaient ces dernières années de se rendre au centre de dégivrage parce que la FAA n’avait pas inclus les granules de glace dans ses tableaux sur le dégivrage. Ils ne pouvaient donc pas calculer la durée d’efficacité (HOT). Les mises à jour apportées à ces procédures ont permis de réduire les problèmes liés à la HOT.
  • Quelques minutes avant les précipitations, le personnel de l’administration aéroportuaire doit épandre sur les pistes un produit qui empêchera les granules de glace de geler sur ces pistes.

Lorsqu’on observe des granules de glace, il est clair qu’il y a un risque accru de givrage en vol, car la formation de ce type de précipitations exige la présence d’une couche en altitude au-dessus du point de congélation et d’une couche d’air refroidi en dessous. Ainsi, la présence de granules de glace laisse supposer un régime de température/d’humidité complexe et en évolution en altitude, que les pilotes comptant peu d’heures de vol et ceux qui pilotent des aéronefs sans équipement antigivrage feraient mieux d’éviter. Certains aéronefs peuvent monter ou descendre rapidement pour traverser la menace, tandis que d’autres ne peuvent tout simplement pas faire face à ces conditions défavorables en raison de leurs limites de conception. Les pilotes doivent décider si le risque est acceptable pour leur type de cellule. Par exemple, l’équipage d’un Boeing 737-800 équipé de système de réchauffement des ailes ne serait pas du tout préoccupé par des granules de glace et les risques qui y sont associés, mais pour un élève-pilote dans un Cessna 150 effectuant des circuits, le phénomène pourrait l’inciter à revenir au sol. Les granules de glace sont un indicateur de la proximité de pluie verglaçante, et les spécialistes communiquent souvent avec le personnel d’entretien de l’aéroport pour l’avertir d’une telle possibilité.

Lorsque des granules de glace commencent à tomber, les spécialistes du service consultatif vérifient davantage l’indicateur d’accumulation de glace, car ce phénomène est un signe qu’il y a de la pluie verglaçante dans les environs. De plus, ils en informent toujours le personnel d’entretien de l’aéroport afin qu’il puisse commencer les procédures de contrôle de la glace.

  • Les granules de glace ont, sur le contrôle terminal, une incidence semblable à celle de la neige et de la pluie verglaçante.
  • Comme dans le cas de la neige ou de la pluie verglaçante, tout contaminant présent sur la piste est susceptible de réduire l’efficacité du freinage, ce qui force l’ATC à transmettre davantage d’information aux pilotes. Si la piste devient inutilisable, il faut alors aider les pilotes à se rendre ailleurs ou à attendre.

Pour les contrôleurs IFR (règles de vol aux instruments) en route, les granules de glace sont comparables à la pluie verglaçante. Il s’agit d’une situation à surveiller, mais dans ce cas-ci, les contrôleurs en route tendent davantage à réagir qu’à anticiper.

Lorsque des granules de glace commencent à tomber et à s’accumuler au sol, les contrôleurs en route commencent à se préparer à une charge de travail accrue.

  • Les renseignements à jour doivent être communiqués aux pilotes au départ. Le contrôleur commencera à appliquer un espacement vertical supplémentaire s’il pense que l’aéroport fermera ou que le contrôleur terminal fermera son espace aérien.

Si l’administration aéroportuaire n’est pas en mesure de traiter les pistes de l’aéroport et les ferme jusqu’à ce que les conditions s’améliorent, les contrôleurs sont tenus d’en informer tous les pilotes volant vers cette destination dès qu’un NOTAM est diffusé. Cette situation est plus courante dans les petits aéroports qui ne disposent pas des équipements adéquats. Il en résulte une augmentation de la charge de travail pour les contrôleurs.

  • La durée de la fermeture dépend des installations et de la quantité de glace accumulée au sol.
  • Cette information doit être transmise aux pilotes qui atterrissent aux aéroports régionaux, car ils devront probablement se rendre à une autre destination (généralement un aéroport principal plus important).

Si les aéroports commencent à fermer, les aéronefs sont placés en attente et, selon la durée de l’épisode, sont souvent redirigés vers d’autres destinations.

  • La charge de travail est extrêmement élevée dans ces situations, puisque les contrôleurs sont souvent appelés par plusieurs entités (pilotes, contrôleurs terminal, contrôleurs de l’espace aérien supérieur, surveillant) en même temps.
  • La « fermeture » de l’aéroport en raison des conditions météorologiques fait référence à la fermeture ou à l’indisponibilité des pistes causées par la neige, la glace, etc., et non à la fermeture de l’aéroport lui-même (pour les contrôleurs, il n’y a pas de différence entre les deux).

Les communications des aéroports principaux sont beaucoup plus claires lorsque des pistes sont indisponibles ou lorsque la capacité est réduite. Cette information est communiquée par l’intermédiaire de l’ATIS ou lors d’appels de CDM ou avec le NOC, et les contrôleurs en sont facilement informés grâce aux outils dont ils disposent à leur poste. Aucun NOTAM n’est diffusé, mais la durée prévue de la fermeture de la piste, le retour en service prévu et la piste actuellement en service (le cas échéant) sont clairement indiqués.

Dans le cas des petits aéroports régionaux, municipaux ou personnels, il n’y a pas d’ATIS et il arrive que l’information ne soit pas communiquée aussi efficacement.

  • Ces aéroports accueillent principalement des aéronefs de compagnies aériennes privées ou plus petites, et non d’Air Canada, de Jazz ou de WestJet.
  • Les administrations aéroportuaires qui disposent d’équipes sur place peuvent ou non demander la publication d’un NOTAM lorsque des pistes sont indisponibles. Des NOTAM peuvent être émis, mais il est plus probable que les équipes au sol travaillent directement avec les vols à l’arrivée ou au départ pour coordonner le dégagement de la piste. C’est là qu’entre en jeu la notion de « fermeture d’aéroport ».
  • Les contrôleurs transmettront tous les NOTAM disponibles pour des aérodromes spécifiques, mais s’il n’y en a pas, les contrôleurs et les pilotes des aéronefs en rapprochement vers ces aéroports peuvent ne pas être au courant de leur fermeture jusqu’au moment de l’approche.

Utilisateurs

Les granules de glace limitent de différentes façons les opérations d’un transporteur aérien :

  • Exigences/limites quant au dégivrage
  • Contamination des surfaces
  • Givrage en vol

Le dégivrage et les surfaces glissantes tendent à réduire le rendement des aéroports et à entraîner des retards qui peuvent mener à des annulations, lesquelles peuvent devenir importantes en cas de périodes prolongées de granules de glace. Les coûts pour les compagnies aériennes peuvent être considérables en raison de l’utilisation accrue de liquides de dégivrage et de carburant, ainsi que de tous les coûts associés aux annulations.

  • Les granules de glace en soi entraînent des répercussions semblables à celles de la neige dans les aéroports bien équipés et dotés en personnel.
  • En cas de granules de glace, il faut utiliser des liquides de dégivrage de type 3 et 4.
  • Certains petits aéroports régionaux (contrairement aux aéroports principaux) peuvent avoir de la difficulté à gérer les granules de glace s’ils ne disposent pas des liquides de dégivrage nécessaires. Ils ont toutefois l’avantage d’avoir un volume de trafic plus faible et de pouvoir mobiliser toutes les ressources de l’aéroport et de ses exploitants pour venir en aide à un vol.
  • Les TAF, les GFA, les prévisions publiques et divers modèles météorologiques sont consultés pour déterminer l’étendue de l’impact des granules de glace. Un événement prévu bien à l’avance permet aux exploitants d’adapter leur horaire commercial.
  • Les TAF, plus particulièrement, sont soigneusement examinées, car la durée et l’intensité de l’épisode sont essentielles pour déterminer les répercussions. Les qualificatifs utilisés dans la TAF sont soigneusement étudiés pour évaluer le niveau de confiance des prévisionnistes du CMAC.

Comme les granules de glace peuvent dégrader les surfaces d’un aéroport, la direction et la vitesse du vent jouent un rôle important dans les limites liées aux vents de travers lors du décollage, de l’atterrissage et des manœuvres générales. La présence de pistes glissantes peut contribuer à réduire la masse au décollage.

  • Compte tenu de l’importance de la circulation, les aéroports principaux mettent souvent en place des programmes de minutage des départs pour préciser le nombre d’aéronefs pouvant décoller dans un laps de temps donné. Dans les aéroports régionaux, l’approche est plus tactique, et les vols sont dégivrés selon le principe du premier arrivé, premier servi.
  • Un givrage modéré à fort est souvent associé à des granules de glace. Les vols au départ ont tendance à traverser rapidement les zones de givrage, tandis que les aéronefs à l’arrivée doivent parfois procéder à une mise en palier pendant leur descente, en raison de la séquence de la circulation, ce qui fait qu’ils peuvent être exposés par inadvertance à des conditions de givrage pendant de plus longues périodes.
  • On compte souvent sur les PIREP pour déterminer l’étendue de ce givrage.
  • Si les granules de glace deviennent trop intenses, des déroutements sont alors possibles.
    • Les tableaux de durée d’efficacité du dégivrage contiennent de l’information sur le moment d’application des liquides de dégivrage et d’antigivrage.
    • Il faut parfois se tenir sur ses gardes, lors de la circulation au sol, car les aires de trafic et les voies de circulation peuvent être glissantes.
    • S’il y a contamination possible des pistes, l’information est fournie à l’aide des codes d’état de piste.
    • Du point de vue des opérations outre-mer, les TAF servent de prévisions de précipitations verglaçantes. La prévision de zone graphique (GFA) est surtout utilisée par les exploitants régionaux et les pilotes qui planifient un vol VFR.

          En cas d’épisode de granules de glace, nos mesures d’atténuation seront semblables à celles des opérations hivernales : évaluation du rendement au décollage, opérations de dégivrage, prise en compte des conditions glissantes sur les voies de circulation et poussée au point fixe.

          D’abord, pour l’évaluation du rendement au décollage, les contaminants probables peuvent varier avec les granules de glace : neige, neige fondante et glace.

          • Si tous les contaminants signalés correspondent à une couverture de 25 % ou moins sur chaque tiers de piste, ou ont une profondeur de 1/8 pouce ou moins, la piste sera considérée comme mouillée (code d’état de piste [RwyCC] 5). Même dans des conditions d’enneigement (RwyCC 3), il existe encore des solutions pour améliorer la performance au décollage sans trop porter atteinte à la masse au décollage. Dans le cas d’un code inférieur à RwyCC3, les choses deviennent plus difficiles.
          • Dans le cas des pistes recouvertes de neige fondante (RwyCC2) visible, l’effet de la neige fondante étant plus important que celui de la neige sèche ou mouillée, les opérations dans la neige fondante sont généralement limitées à 1/2 pouce pour de nombreux aéronefs, contre 1 à 4 pouces en cas de neige. C’est d’autant plus important que la longueur de piste nécessaire en cas de décollage interrompu est plus grande. La réduction de la profondeur maximale autorisée à 1/2 pouce permet d’atténuer l’effet global de la neige fondante au décollage. Ainsi, la performance au décollage sera légèrement réduite comparativement à des conditions enneigées. Sur les pistes d’une longueur de plus de 10 000 pieds, une pénalité s’applique, mais il est toujours possible d’utiliser ces pistes dans la plupart des cas jusqu’aux poids opérationnels standard.
          • L’un des risques associés à la neige fondante est que la neige fondante résiduelle sur le train d’atterrissage gèle sur le mécanisme d’extension une fois que le train est rétracté, l'empêchant ainsi de s’abaisser suffisamment pour l’atterrissage. L’une des façons d’atténuer ce risque consiste à laisser le train d’atterrissage sorti plus longtemps après le décollage (jusqu’à 2 minutes), ou même à déployer et rétracter quelques fois le train d’atterrissage après le décollage.

          En ce qui concerne les opérations de dégivrage et d’antigivrage, les précipitations de granules de glace sont dans une catégorie à part. Les durées d’efficacité sont élaborées à l’aide de protocoles d’essai, qui reposent essentiellement sur l’inspection visuelle des surfaces d’essai pour déterminer la défaillance du liquide, qui se produit lorsque le liquide ne peut plus absorber les précipitations solides ou verglaçantes en cours (Transports Canada – TP 14052).

          • Les granules de glace demeurent congelés dans le liquide antigivre et ne sont pas absorbés et dissout par le liquide de la même manière que d’autres formes de précipitations. On ne peut donc pas se fier à ce que l’on voit lors d’une inspection de contamination avant décollage pour déterminer si le liquide est défaillant.
          • Dans le cas des granules de glace, on parlera alors de marge de tolérance plutôt que de durée d’efficacité. La marge de tolérance ne permet pas de prolongation pour l’inspection de contamination avant décollage. Pour les autres types de précipitations, Transports Canada autorise que l’inspection de contamination soit effectuée cinq minutes avant le début de la course au décollage afin d’évaluer l’intégrité du fluide, si la durée d’efficacité a expiré. (Nota : Certaines sociétés [p. ex., Air Canada] ne permettent pas la réalisation d’une inspection de contamination pour prolonger la durée de protection, ce qui fait que les équipes doivent procéder à un nouveau dégivrage si le délai limite est dépassé).
          • Les granules de glace représentent une menace limitée pour les aéronefs IFR en route, puisque nous traversons rapidement la zone. Comme pour les autres précipitations verglaçantes, en phase de croisière, les pilotes surveilleront l’évolution des conditions météorologiques et l’état de la surface de la piste à l’aéroport de destination et à l’aéroport de dégagement, si des granules de glace sont prévus à l’un ou l’autre de ces aéroports.

          Les granules de glace n’engendrent pas le même risque de givrage que la pluie ou la bruine verglaçante, car ils n’adhèrent pas instantanément à la cellule. Toutefois, on recommande aux pilotes VFR de l’aviation générale de ne pas voler dans ces conditions s’ils elles sont prévues ou en cours en raison du risque d’aggravation des conditions de vol (pluie verglaçante) et de réduction de la visibilité, comme dans le cas de la neige.

          S’il y a eu récemment des précipitations sous forme de granules de glace, il est peu probable qu’un vol ait lieu. Cependant, certaines précautions doivent être prises si l’aéronef doit circuler au sol.

          • La surface risque d’être très glissante.
          • Une attention particulière est requise lors du traitement de l’aéronef. En plus d’enlever toute accumulation de granules de glace, le pilote doit faire preuve de prudence lorsqu’il se déplace autour de l’aéronef et sur l’aire de trafic.
          • Généralement, les aéronefs de l'aviation générale sont relativement légers et leur surface de contact avec le sol est limitée, ce qui se traduit par un frottement au sol relativement faible.
          • Combinées à une faible manœuvrabilité, ces conditions augmentent le risque de perte de contrôle lors des déplacements au sol. De plus, le souffle de l’hélice peut parfois projeter des granules de glace de façon imprévue, ce qui constitue un danger pour les personnes se trouvant à proximité.

          En vol, il peut être difficile de distinguer les granules de glace de la neige, surtout si l’on vole dans une zone où il y a déjà des précipitations de neige.

          • Pour cette raison, il convient de procéder à une évaluation minutieuse des conditions environnantes et de se remémorer les renseignements météorologiques recueillis lors de la planification avant-vol.
          • Si les conditions sont associées à la présence d’un front chaud, la poursuite du vol présente un risque important de givrage sous forme de pluie verglaçante.
          • Il serait alors souhaitable de modifier la trajectoire de l’aéronef et préférable de faire demi-tour pour retourner à des conditions météorologiques plus favorables.

          En général, les pilotes VFR de l’aviation générale ne volent pas à proximité d’un front chaud en hiver.