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Front chaud

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

Les fronts chauds peuvent souvent entraîner des précipitations verglaçantes (en hiver), ainsi qu’une convection intégrée et des orages en altitude (et non à proximité de la surface). Ils créent l’environnement nécessaire à la formation de brouillard frontal et, lorsque des courants-jets à basse altitude se trouvent dans le front chaud, ces courants-jets peuvent exacerber le cisaillement du vent à basse altitude qui leur est associé.

Introduction

Définition

La limite d’une masse d’air chaud en progression, qui marque le flanc avant du secteur chaud d’un système dépressionnaire.

Termes connexes à venir :

Point de rosée, inversion et système dépressionnaire sont des termes connexes à front chaud qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Visualisation

Il peut être difficile de déterminer le moment de l’arrivée d’un front chaud, car de petits changements dans la vitesse et la direction des masses d’air peuvent modifier son arrivée. Ainsi, il arrive souvent que le front chaud change de vitesse à mesure qu’il avance, car il n’est pas aussi efficace pour écarter l’air froid et dense, ce qui peut avoir une incidence sur la prévision des températures à la surface et donc sur les changements de phase des précipitations, sur la force des vents associés au front ainsi que sur le moment de la saute de vent associée à l’approche du front.

Il peut aussi être difficile de déterminer le type de précipitations, en particulier pendant les saisons intermédiaires (automne et printemps), lorsque les températures à la surface oscillent autour du point de congélation. Le moment exact de la transition entre la pluie et la neige est souvent difficile à déterminer et dépend d’une série de facteurs. Bien que les prévisionnistes puissent observer la forme de la surface frontale à l’aide de sondages en altitude et de téphigrammes, la densité du réseau d’observation n’est pas suffisamment élevée sur le plan spatial et temporel pour obtenir des données en temps réel. Lorsque la profondeur ou la température de l’air chaud qui pénètre dans l’air froid au-dessus de la surface frontale sont différentes des prévisions du modèle, cela peut ajouter des précipitations verglaçantes à une prévision ou les en faire disparaître complètement. Dans ce cas, les relevés d’AMDAR (relais de données météorologiques d'aéronefs) sont extrêmement utiles aux prévisionnistes, car ils fournissent davantage de renseignements sur le profil de la température de l’air, tout comme le sont les PIREP (compte rendu météorologique de pilote) qui confirment la présence ou l’absence de précipitations verglaçantes.

Enfin, la couverture nuageuse associée à un front chaud peut accroître la complexité des prévisions. À mesure que le front chaud avance, une large couverture nuageuse empêche les prévisionnistes de voir les processus qui se déroulent près de la surface. De plus, dans les régions plus pauvres en données, comme le nord du Canada, le réseau d’observation n’est pas nécessairement assez dense pour saisir tous les phénomènes qui se produisent à la surface.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Perte de portance due à des conditions de givrage, turbulence associée à une convection intégrée ou à la présence d’un courant-jet à basse altitude, perte ou gain de vitesse ou d’altitude dans des conditions de cisaillement du vent à basse altitude, visibilité et plafonds variables en présence d’un brouillard frontal, conditions de surface de la piste pouvant être dangereuses en raison des précipitations. 

Fournisseurs de services

L’administration aéroportuaire se base sur les prévisions météorologiques pour déterminer si d’autres mesures sont nécessaires, telles que l’application d’un traitement antigivrage de surface ou le déploiement d’employés pour soutenir les opérations. Une attention particulière est portée à tout avertissement ou alerte météorologique ou à toute donnée dans les prévisions météorologiques indiquant des conditions de risque, telles que la pluie verglaçante, le brouillard givrant, des pluies abondantes ou tout autre phénomène susceptible d’affecter les opérations aéroportuaires.

Gestionnaire de l'exploitation en service

En soi, le terme n’a pas d’incidence sur les décisions opérationnelles. Ce sont les conditions météorologiques associées à un front chaud ou à un front chaud dans l'espace aérien supérieur qui entrent en ligne de compte.

    • Il faut en particulier tenir compte du risque de précipitations verglaçantes, de cisaillement du vent, de turbulence mécanique, d’accumulations des précipitations et de variabilité des températures (en hiver).

    La présence de ce terme dans une prévision conduit le plus souvent à d’autres questions :

    • Que se passera-t-il à la surface?
    • Y aura-t-il de la pluie verglaçante, de la neige, un cisaillement du vent, etc.?
    • Doit-on s’attendre à des nuages que les aéronefs devront contourner et qui risquent d’interférer avec les itinéraires et de provoquer des déviations?
    • Que se passera-t-il dans l’espace aérien supérieur (fortes turbulences, givrage, etc.)?

    Outre le fait qu’il suscite des questions, ce terme n’entraînerait aucune mesure autre qu’une demande de renseignements supplémentaires.

    Contrôleur tour (aéroport régional)

    Les contrôleurs tour VFR (aéroport régional) évalueront les risques liés aux fronts chauds, notamment la pluie verglaçante, la bruine verglaçante, la neige et les brouillards possibles (brouillard d'advection, brouillard de rayonnement, brouillard glacé), qui peuvent avoir une incidence importante sur les aéronefs de l’aviation générale et de l’aviation commerciale.

    À l’instar des fronts froids, l’incidence des fronts chauds sur une FSS varie selon la saison. L'été, les fronts chauds apportent de la pluie et des plafonds plus bas (exploitation VFR), mais l’automne et l’hiver, ils apportent plus de précipitations verglaçantes et de neige, et nuisent davantage à la sécurité aérienne pour tous les clients. Les sautes de vent associées au passage d’un front chaud, combinées à des effets locaux, peuvent également faire en sorte que des plafonds et des visibilités VFR faibles mais acceptables nécessitent une exploitation par visibilité réduite ou une exploitation par faible visibilité en très peu de temps et avec peu de préavis, en particulier pendant les mois d’hiver. L’air chaud peut également se glisser au-dessus de l’air plus froid dans les vallées et générer des poches localisées de précipitations verglaçantes (souvent importantes), tandis que les observations météorologiques et les PIREP en altitude signalent la présence de pluie (un problème courant à Fredericton, par exemple).

    FIC

    Lors d’un exposé météorologique, les caractéristiques synoptiques, telles qu’un front chaud, sont évoquées au départ à des fins stratégiques. Une fois que le spécialiste passe aux conditions météorologiques au départ, en route et à destination pour l’heure d’arrivée prévue, il aborde les conditions locales actuelles et prévues, en utilisant les caractéristiques synoptiques pour expliquer l’origine de ces conditions. Ces informations aideront le pilote à déterminer s’il prendra les airs, la route et l’altitude qu’il empruntera et la quantité de carburant dont il aura besoin pour effectuer le vol en toute sécurité. À lui seul, ce dernier facteur peut mener à l’annulation du vol si le vent dominant en altitude est défavorable, le carburant nécessaire pouvant dépasser la quantité que l’aéronef peut transporter.

    Le type de caractéristique synoptique permet de déterminer à quelles conditions on peut généralement s’attendre, sous réserve des effets saisonniers et diurnes. C’est ici que le spécialiste FIC joue un rôle prépondérant. Il combine ses connaissances en météorologie à son expertise des facteurs de la zone de responsabilité de son FIC. En raison de la nature dynamique de l’environnement aérien, il n’y a pas deux exposés météorologiques identiques.

    AAS

    Les spécialistes du service consultatif surveilleront l’approche d’un front chaud en observant la progression des nuages, depuis les cirrus dans l’étage supérieur jusqu’aux nuages des autres étages. De plus, ils consulteront le radar météorologique et assureront une veille météorologique sur les emplacements en amont. Ils peuvent également consulter les GFA et communiquer avec le FIC pour obtenir de plus amples renseignements, s’il y a lieu. Tout juste à l’avant du front se trouvent des plafonds bas et des précipitations. Il y a aussi à cet endroit une réduction de l’écart entre la température et le point de rosée. Le passage d’un front s’accompagne d’une saute de vent vers le sud/sud-ouest, d’une baisse de la pression et d’une augmentation progressive de la température ambiante.

    En soi, le terme n’a pas d’incidence sur les contrôleurs de l’espace aérien inférieur.

    C’est lorsque le front est associé à la présence de précipitations verglaçantes qu’il a une grande incidence sur le vol.

    • Les équipages de conduite ne veulent pas passer plus de temps qu’il est absolument nécessaire dans ces conditions et veulent parfois même les éviter complètement, ce qui influe grandement sur notre charge de travail et la capacité de notre espace aérien (voir les termes pluie verglaçante et granules de glace pour en savoir plus).

    Les fronts chauds accompagnés d’un courant-jet à basse altitude ou d’un cisaillement du vent à basse altitude peuvent affecter grandement nos opérations.

    • Ils peuvent entraîner une compression en finale et avoir une incidence sur les exigences d’espacement, ce qui accroît la charge de travail des contrôleurs.

    Aux aéroports régionaux, les fortes pluies peuvent amener les petits aéronefs à remettre les gaz ou à annuler leur approche.

    • Les pilotes contactent alors le contrôleur pour faire une nouvelle tentative d’approche ou pour se rendre à une destination de dégagement.

    Lorsqu’il y a des précipitations verglaçantes, les aéroports régionaux sont souvent fermés pendant de longues périodes (de plusieurs heures à plus d’une journée), car la piste devient inutilisable.

    Les précipitations peuvent rendre le travail des contrôleurs complexe.

    • Les aéronefs ont tendance à éviter les grandes masses de précipitations abondantes, ce qui nécessite une protection de l’altitude supplémentaire entre les aéronefs qui changent de trajectoire.
    • Les précipitations verglaçantes peuvent entraîner des retards importants aux aéroports, les pistes pouvant devenir inutilisables. Dans cette situation, les aéronefs sont mis en attente aux points d’entrée.

    En cas de fermeture des grands aéroports, il est préférable de maintenir les aéronefs à réaction à une altitude aussi élevée que possible afin de réduire la consommation de carburant.

    Utilisateurs

      • Les fronts chauds hivernaux ont tendance à poser les mêmes problèmes aux aéroports régionaux qu’aux aéroports principaux. Si les chutes de neige peuvent être assez bien gérées par un petit aéroport, certains fronts hivernaux peuvent présenter des défis souvent considérables.
      • Certains aéroports régionaux ne disposent que de capacités de dégivrage de type 1.
      • Il peut manquer de personnel et d’équipement pour maintenir les surfaces de l’aéroport dégagées et sûres.
      • Des produits chimiques peuvent être appliqués sur les pistes, ce qui entraîne des coûts financiers.
      • Aux aéroports régionaux, les rapports sur l’état de piste ne sont pas aussi fréquents.

      Un front chaud produit en général des systèmes météorologiques complexes accompagnés de plafonds bas, d’une faible visibilité et de précipitations. En été, il augmente le risque d’orages, tandis qu’en hiver, il est associé à des risques de givrage attribuable aux précipitations verglaçantes.

      Un front chaud estival a tendance à générer des orages non organisés qui sont plus difficiles à prévoir que lors du passage d’un front froid.

      • Les annulations préventives de vols dues à ce type de front sont rares.
      • Des stratus et du brouillard étendus sont également associés à ce front, ce qui peut poser de multiples problèmes aux transporteurs aériens, en particulier aux exploitants de la côte est et des Maritimes.
      • Comme les fronts chauds couvrent une vaste zone géographique, plus de carburant devra être transporté, car il n’y aura peut-être pas d’aéroports de dégagement à proximité de la destination.

      Les fronts chauds hivernaux génèrent les conditions météorologiques les plus difficiles pour les transporteurs aériens, soit différents types de précipitations verglaçantes à gravité variable.

      • La pluie verglaçante et le givrage fort sont les conditions météorologiques les plus difficiles à gérer et entraînent souvent des annulations en raison des risques pour la sécurité.
      • Il est en général interdit aux exploitants de poursuivre leurs opérations en cas de givrage fort.
      • En plus de toucher les aéronefs en vol, le givrage peut aussi grandement nuire aux opérations aéroportuaires, causant des retards attribuables au dégivrage et une réduction des durées d’efficacité, et rendant les pistes et voies de circulation glissantes.
      • L’air chaud associé au passage d’un front peut entraîner la formation de stratus et de brouillard étendus en raison de la présence d’air relativement chaud au-dessus d’une surface froide ou enneigée.

      Les rajustements des horaires des vols commerciaux se font de la même façon que lors d’une chute de neige : il doit y avoir consensus dans plusieurs produits/ressources de prévisions météorologiques avant de procéder à des annulations en raison des conditions météorologiques.

      La saison est un facteur important pour évaluer l’incidence qu’aura un front chaud, et surtout les conditions météorologiques qui y seront associées. Il faut également surveiller le passage de fronts par rapport à la TAF pour voir si un changement de vent doit entraîner un changement de piste.

      Été

      Le passage d’un front chaud en été aura peu d’incidence sur les opérations outre-mer.

      En règle générale, il y aura de la pluie, une visibilité réduite et des plafonds plus bas, des conditions qui se gèrent facilement aux aéroports principaux.

      • La TAF ferait état de cette détérioration des conditions météorologiques, et le répartiteur pourrait prévoir une quantité de carburant supplémentaire en fonction des conditions à l’aéroport de destination.

      Hiver

      En hiver, un front chaud peut s’accompagner d’un mélange de précipitations, en particulier des précipitations verglaçantes. La TAF servira à déterminer le début des différents types de précipitations. Les pilotes des aéronefs au départ s’attendent à devoir ajouter du carburant pour un temps de circulation au sol très long.

      Si le front chaud présente un risque de précipitations verglaçantes, les mêmes menaces et précautions que pour une tempête de neige s’appliquent au départ.

      • Le départ dépendra de la capacité du personnel au sol à charger l’appareil, à dégivrer les moteurs à la porte d’embarquement et à refouler l’aéronef en toute sécurité.
      • Pour l’aéroport de destination, les pilotes n’effectuent pas leur planification afin d’éviter les précipitations verglaçantes prévues par les codes FM/TEMPO/PROB. Si des retards sont attendus, du carburant supplémentaire sera ajouté.

      Pour un aéroport de dégagement, il devient plus pertinent d’éviter les précipitations verglaçantes prévues.

      • La réglementation ne l’exige pas, mais il est judicieux de choisir un aéroport de dégagement qui ne sera pas touché par les précipitations verglaçantes.
      • Une fois que le pilote connaît assez bien une région, l’utilisation combinée de la GFA et des TAF permet d’évaluer rapidement les risques de givrage en route.
      • Les PIREP concernant les fronts chauds hivernaux sont extrêmement importants pour les pilotes d’aéronefs à turbine bimoteur ou monomoteur légers.

      Les fronts chauds s’accompagnent de précipitations plus ou moins importantes. Les précipitations verglaçantes et la visibilité préoccupent avant tout les pilotes VFR de l’aviation générale.

      Lorsque les températures sont plus élevées, la pluie affecte presque toujours la visibilité dans une certaine mesure.

      • Le défi est de prévoir dans quelle mesure la visibilité sera affectée et quelle sera l’étendue de la zone touchée.
      • La pluie associée à un front chaud est souvent plus régulière et peut être plus facilement interprétée par un pilote de l’aviation générale, lorsqu’il évalue les différentes prévisions à sa disposition, que la pluie associée à un front froid.

      Les vols VFR de l’aviation générale doivent éviter à tout prix les précipitations verglaçantes.

      • Les évaluations de la GFA et de la TAF deviennent essentielles, tout comme les exposés météorologiques du FIC et la compréhension de la variabilité météorologique et du risque associé à l’évolution d’un aéronef dans des conditions à la limite de celles propices aux précipitations verglaçantes.

      Avec la baisse des températures, le givrage en altitude devient également un problème.

      • Ce risque est particulièrement important lorsque la température du sol est relativement élevée (entre 5 °C et 10 °C) et qu’il y a des précipitations.
      • La température baisse avec l’altitude, et il y a un risque de givrage lorsqu’un aéronef vole à des altitudes proches du point de congélation. C’est pourquoi il est important que les pilotes VFR de l’aviation générale soient conscients du niveau de congélation et utilisent bien la GFA.

      Les fronts chauds hivernaux apportent un autre mélange de précipitations dont la plupart peuvent créer un risque de givrage.

      • La pluie verglaçante produit le givrage le plus fort, et les pilotes VFR de l’aviation générale ne volent pas lorsque ce risque est présent.
      • La neige mouillée est fréquente lors d’un front chaud hivernal et peut représenter un risque accru, car de nombreux pilotes n’auront pas conscience du risque ou penseront qu’il n’y a pas de danger à prendre les airs lorsqu’il neige tant que la visibilité n’est pas affectée.

      Lorsqu’ils planifient un vol en fonction des prévisions, la plupart des pilotes de l’aviation générale veulent largement éviter la pluie verglaçante et même la neige mouillée lorsqu’ils connaissent les risques qui leur sont associés.

      Du point de vue des pilotes de l’aviation générale et d’hydravions, les décisions de vol seront prises en fonction des prévisions de précipitations autour du front. La plupart des pilotes VFR ne veulent pas voler sous la pluie, lorsque les nuages sont bas ou par mauvaise visibilité, et compte tenu de ce qui se passe à la limite du front, ils ne prendront probablement pas les airs.

      La plupart des pilotes VFR de l’aviation générale ne volent pas au-delà de 10 000 pieds ASL et ne tiennent donc pas souvent compte des effets des fronts dans l’espace aérien supérieur. Ils savent que les conditions météorologiques en altitude ont des répercussions sur les conditions météorologiques dans l’espace aérien inférieur, mais ils ne sont pas très conscients de ces concepts et n’en tiennent donc habituellement pas compte.