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Précipitations amplifiées par un lac

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

  • Visibilité réduite dans la neige et possible poudrerie, avec des accumulations de neige plus importantes que celles auxquelles on pourrait s’attendre en l’absence d’un plan d’eau. Ce sont les collectivités sur lesquelles souffle le vent en aval du plan d’eau qui seront les plus touchées.
  • Des accumulations locales de neige plus élevées et plus rapides forceront un déneigement régulier des pistes d’atterrissage.

Introduction

Définition

Un système dépressionnaire peut s’intensifier lorsqu’il passe au-dessus d’une grande étendue d’eau libre relativement chaude. Ce système reçoit alors davantage d’humidité, ce qui augmente la quantité de précipitations qu’il peut produire.

Les précipitations amplifiées par un lac se produisent à petite échelle, lorsque l’écoulement, vers le littoral, de l’air provenant d’une masse d’eau libre amène de l’humidité et un soulèvement supplémentaires dans une zone déjà active, augmentant les précipitations à l’échelle locale une fois la terre atteinte.

Termes connexes à venir : 

Point de rosée, brise de lac, effet de lac et mésoéchelle sont des termes connexes à précipitations amplifiées par un lac qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Visualisation

Dissipation

Le système dépressionnaire continuera à être modifié par les eaux libres chaudes aussi longtemps que :

  • la température de la surface de l’eau restera plus chaude que celle de l’air;
  • l’eau restera principalement ou entièrement libre de glace;
  • le système sera capable d’aspirer l’air chaud et humide de l’eau.

En outre, des précipitations amplifiées par un lac peuvent se produire tant que l’écoulement vers le littoral coïncide avec les précipitations synoptiques se trouvant généralement à l’avant/au nord de la dépression/du front chaud dans un vent d’est, ou à l’arrière/à l’ouest de la dépression dans un vent nord-ouest.

Lorsque l’un de ces mécanismes disparaît, le phénomène s’arrête.

Durée

La durée pendant laquelle la dépression est amplifiée dépend de la rapidité avec laquelle elle se déplace au-dessus de l’eau, mais elle est généralement limitée à quelques heures.

Les précipitations les plus fortes découlant de l’écoulement vers le littoral combiné à la situation synoptique amplifiée ne dureront que tant que les vents persisteront sous les précipitations organisées. En général, ce phénomène ne dure que quelques heures.

Le transport de l’humidité dans les couches les plus basses de l’atmosphère peut compliquer la prévision du temps, de sorte qu’il peut être difficile de détecter le processus de précipitations amplifiées par un lac et d’ajouter manuellement son effet à une prévision.

En outre, les points d’observation en amont ou à proximité qui reçoivent des précipitations provenant du même système dépressionnaire, mais qui ne sont pas dans la trajectoire de l’écoulement vers le littoral, peuvent ne pas être aussi utiles pour prédire les taux de visibilité et de précipitations pour une station qui s’y trouve.

Enfin, la zone de précipitations amplifiées par un lac varie en fonction des vents, de sorte qu’il est très important de prévoir les changements de vent et le passage des fronts.

La mauvaise visibilité et les accumulations importantes de neige ne sont pas des événements donnant lieu à l'émission d'un SIGMET. Toutefois, si un prévisionniste observe des visibilités réduites généralisées qui ne sont pas décrites avec précision sur la GFA, un AIRMET sera émis pour avertir l’industrie de l'aviation du risque.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Les précipitations amplifiées par un lac ne posent aucun danger direct à l’aviation. Toutefois, les précipitations accrues attribuables à ce phénomène peuvent entraîner des dangers dont on parle dans d’autres termes (neige, pluie, pluie verglaçante et granules de glace).

Fournisseurs de services

L’accumulation horaire des précipitations est essentielle pour l’administration aéroportuaire. Tout détail fourni lorsqu’il y a un risque d’accumulation accrue est apprécié. C’est particulièrement important lorsqu’on prévoit de la neige, car cela permet d’affecter des ressources, de planifier les opérations et de s’assurer que l’on est bien préparé, comme le prévoit les différents volets du plan d’intervention en cas de neige.

Gestionnaire de l'exploitation en service

Les précipitations amplifiées par un lac importent à tout aéroport situé à proximité d’une grande étendue d’eau, par exemple à CYYZ (écoulement vers le S/SE depuis le lac Ontario). Les prévisionnistes du CMAC-E savent très bien reconnaître la nécessité de l’indiquer dans les notes du prévisionniste. L’incidence de ce phénomène sur la neige est une information essentielle pour le gestionnaire de l'exploitation en service, qui doit notamment savoir le type de neige auquel il faut s’attendre : lourde et humide; légère et floconneuse; ou quelque chose entre les deux. Cette information a une incidence directe sur les opérations de déneigement et de dégivrage, car la neige lourde et mouillée est plus difficile à enlever. Les taux inférieurs à 10:1 sont préoccupants. Dans la mesure du possible, le gestionnaire de l'exploitation en service examinera les données du modèle pour prendre conscience du taux de neige et des accumulations afin de faciliter les discussions avec le CMAC-E. La TAF est utilisée pour obtenir des renseignements sur l’apparition et les restrictions de visibilité.

Les spécialistes du service consultatif seront à l’affût des signes de précipitations amplifiées par un lac, car elles peuvent réduire rapidement les plafonds et la visibilité à l’aéroport.

Le contrôleur en route de l’espace aérien inférieur ne se préoccupe pas vraiment de l’origine des précipitations, mais seulement de leur intensité, de leur type et de leur durée.

Utilisateurs

Les précipitations amplifiées par un lac sont davantage préoccupantes dans la région des Grands Lacs, surtout en ce qui concerne la neige d’effet de lac en hiver et les lignes de grains en été. Ces précipitations touchent principalement la région du Grand Toronto. Pour savoir quels en seront les effets, la plupart de nos répartiteurs s’appuient sur les TAF, mais les GFA pourraient être une ressource inestimable pour anticiper et identifier les zones potentiellement touchées. Par contre, les délais de prévision des GFA sont relativement courts par rapport à ceux des TAF. C’est pourquoi les notes du prévisionniste pourraient aider à dresser un tableau plus précis si jamais la durée des prévisions dans les GFA n'est pas assez longue pour répondre aux besoins en planification.

Les pilotes VFR de l’aviation générale peuvent être conscients de ce phénomène, mais ils se concentreront davantage sur les conditions météorologiques prévues dans une TAF/GFA que sur les raisons de ce phénomène. Il s’agit de détails supplémentaires que les spécialistes FIC peuvent également fournir dans leurs exposés météorologiques aux pilotes.