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Écoulement vers le littoral

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

L’écoulement vers le littoral peut occasionner l’abaissement ou la formation de plafonds nuageux, ce qui a une incidence sur la température et l’humidité de surface et déclenche la convection.

Introduction

Définition

Air poussé des eaux vers les terres, qui entraîne souvent une augmentation de l’humidité sur le littoral.

Termes connexes à venir :

Brise de lac, effet de lac, système dépressionnaire et mésoéchelle sont des termes connexes à écoulement vers le littoral qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Termes connexes

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Écoulement vers le littoral

Visualisation

Dissipation

Dans le cas d’une circulation de brise de lac ou de mer, le système se détériore lorsque les températures de surface diminuent et se rapprochent de celles au-dessus de l’eau. Ce changement est souvent lié au coucher du soleil qui, lorsqu’il commence ou se termine, élimine le fort gradient de pression qui a permis à la circulation de se former. Il peut également se produire si des nuages viennent bloquer le rayonnement solaire au-dessus du système (bien que cela ralentisse le taux de refroidissement pendant la nuit, ce qui pourrait permettre à une faible circulation de durer quelques heures de plus).

Pour que l’écoulement vers le littoral d’origine synoptique cesse, il faut que le gradient de pression global se déplace, de sorte que les vents ne soient plus dirigés directement de l’eau vers la terre. Pour cela, il faut généralement que les caractéristiques à l’échelle synoptique (système de basse pression ou système de haute pression, ou creux) ou les configurations changent d’emplacement, ce qui modifie la forme de la configuration de pression à la surface et réoriente les vents.

Le changement de vent le plus important qui améliorera les conditions de plafond bas engendrées par l’écoulement vers le littoral est le passage à un écoulement vers la mer. À l’inverse de la manière dont l’écoulement vers le littoral se refroidit, se condense et augmente l’humidité à la surface, les vents de terre provoquent un léger réchauffement et un abaissement de l’humidité. Les vents de terre permettent de dissiper très efficacement les conditions de plafonds bas, donc d’améliorer les plafonds nuageux. En raison de l’effet d’assèchement, le brouillard ou la brume peuvent se dissiper rapidement lorsqu’il y a des vents de terre.

Durée

Les circulations de brise de lac ne durent généralement que quelques heures. Elles commencent généralement en début d’après-midi et diminuent vers le coucher du soleil. Elles peuvent durer un peu plus longtemps si les conditions de surface peuvent rester assez chaudes par rapport à la température de l’eau, mais elles cessent souvent graduellement pendant la nuit.

La circulation synoptique peut provoquer des vents de mer pendant plusieurs heures, voire plusieurs jours, selon la vitesse globale et le mouvement du système.

S’il est assez simple de déterminer le moment où les vents synoptiques souffleront sur le littoral à partir de l’eau, il peut s’avérer difficile de déterminer de quelle façon et à quelle vitesse les conditions météorologiques changeront sur le littoral.

Autre défi : déterminer si l’énergie solaire est suffisante pour percer la couche nuageuse de stratus. Un ensoleillement intense peut souvent permettre à une quantité tout juste suffisante de lumière d’atteindre la surface et ainsi de réchauffer, d’élever et de rompre cette couche nuageuse. Cependant, une forte inversion peut maintenir la couche de stratus en place. Il est souvent difficile de quantifier ces deux forces opposées. Étant donné que la quantité d’énergie solaire est saisonnière, il n’est pas toujours facile de déterminer laquelle de ces forces l’emportera.

Il est également difficile de déterminer avec précision la vitesse à laquelle les conditions de surface se détérioreront dans le contexte d’un écoulement vers le littoral. Les données sont souvent plus limitées au-dessus de l’océan, de sorte qu’il n’est pas toujours évident de déterminer exactement le degré d’humidité d’une masse d’air entrante (de façon générale, plus l’air est humide, plus il se condense et génère rapidement des conditions de plafonds bas). Par temps nuageux, ce problème est encore pire, car il n’y a souvent que peu ou pas d’observations directes des conditions sous la couche de nuages. Il peut donc être laborieux d’évaluer les conditions exactes qui seront touchées. Il peut également être difficile de savoir exactement à quelle vitesse la surface refroidira l’air au-dessus d’elle.

La convection associée à l’écoulement vers le littoral peut être complexe à cerner, car on ne connaît pas toujours les caractéristiques de l’air (soit la température ou l’humidité) se déplaçant vers le littoral. La situation est encore plus complexe lorsque l’air monte dans des régions montagneuses, où les données réelles sont rares et où les données de modélisation saisissent difficilement les caractéristiques de la surface en raison de l’extrême variabilité du terrain. Dans ces conditions, il peut être extrêmement compliqué de déterminer l’emplacement exact de la formation de la convection, le cas échéant, dans un écoulement vers le littoral.

Enfin, la prévision de la circulation d’une brise de lac comporte ses propres défis. En l’occurrence, il n’est pas toujours évident de déterminer si la circulation thermique sera en mesure de surmonter le gradient de pression existant.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Aucun risque direct pour l’aviation lié à l’écoulement vers le littoral. Les dangers indirects liés aux phénomènes résultants sont nommés dans les termes connexes sous l’onglet météorologie.

Fournisseurs de services

Les autorités aéroportuaires observent les TAF, le site Web météorologique d’Environnement Canada et, le cas échéant, le service de prévisions météorologiques contractuel d’un fournisseur tiers. L’inquiétude porte sur les conditions météorologiques associées à l’écoulement vers le littoral, telles que le brouillard.

Gestionnaire de l'exploitation en service

Les écoulements vers le littoral peuvent certainement avoir un effet sur les activités d’un aéroport, qu’il s’agisse de plafonds bas et de visibilité réduite, des taux de précipitations amplifiées par un lac ou de la formation de zones de convergence de brise de lac. Les aéroports situés à proximité de grandes étendues d’eau sont plus sensibles à ce type de conditions météorologiques et peuvent donc subir des conséquences ou des retards. L’élément crucial devient le type de temps (s’il y en a un) associé à l’écoulement vers le littoral, son heure de début et de fin, et son intensité.

L’écoulement vers le littoral est le plus souvent mentionné dans les notes des prévisionnistes aux quatre principaux aéroports, mais on peut également observer sa formation dans les TAF. Par exemple, à CYYZ, les épisodes de brise de lac, mais aussi toute combinaison de vents du sud-est au large du lac Ontario associée à de la neige ou à des écarts de points de température et de rosée faibles dans la TAF, sont de bons indicateurs. Cela donne généralement lieu à une discussion avec le prévisionniste ou à l’analyse de modèles atmosphériques visant à déterminer la date et l’ampleur du phénomène. La visibilité et le taux d’enneigement sont des facteurs critiques pour l’exploitation. Un autre exemple est celui de Winnipeg en hiver, avant que le lac Winnipeg gèle, où il y a un risque de neige d’origine lacustre. Ce phénomène n’a pas d’incidence sur Winnipeg (CYWG), à moins qu’il y ait du vent de 330 à 030.

Les outils METAR visuels (ADDS, ou Wx Map sur HubWx) donnent des renseignements de premier ordre sur les événements dominants ou localisés. L’imagerie satellitaire visuelle ou les caméras météorologiques peuvent également améliorer la conscience situationnelle des conditions au-dessus du lac ou des terrains d’aviation avoisinants. La TAF visuelle sur HubWx donne également d’excellents indices visuels du potentiel de brise de lac à CYYZ. Ces types d’outils aident les gestionnaires de l'exploitation en service à anticiper les sautes de vent éventuelles, qui peuvent entraîner des changements météorologiques (convection possible, plafond bas, faible visibilité, etc.) ou des modifications de la configuration des pistes. Tous ces éléments pourraient entraîner des retards, selon le nombre d’aéronefs attendus au cours de la période visée.

Ce terme peut indiquer une possibilité de brouillard, si du brouillard est prévu ou même une légère inquiétude qui ne serait pas qualifiée de PROB30 (probabilité de 30 %) dans une TAF. Il devient essentiel de le mentionner dans d’autres produits de prévision ou lors d’appels.

FIC

Un écoulement vers le littoral attribuable à une brise de lac peut avoir une incidence importante sur les opérations d’hydravions à flotteurs. Une fois que le soleil se couche et que le sol commence à se refroidir, l’écoulement vers le littoral se met à s’affaiblir. Lorsque la température du sol devient graduellement plus basse que celle d’un plan d’eau adjacent, le processus inverse s’entame, et un observateur sur le sol détectera un écoulement soutenu vers la mer. Ce phénomène est présent surtout l’été. En effet, en hiver, il y a très peu de possibilités qu’il y ait au Canada de telles différences de température entre le sol et la mer. Lorsqu’un système de plus grande envergure génère un écoulement vers le littoral, les spécialistes FIC s’appuieront sur leur connaissance de la région pour communiquer toute répercussion aux équipages de conduite.

AAS

Les spécialistes du service consultatif prennent toujours garde aux caractéristiques de mésoéchelle, comme l’écoulement vers le littoral, et leurs répercussions sur un aéroport et les environs. On essaie d’adapter les avis consultatifs selon ces répercussions et même d’ajuster le plan pour tenir compte des changements qu’une variation de l’écoulement vers le littoral pourraient amener.

Utilisateurs

Les répartiteurs et les pilotes ont besoin d’une bonne connaissance de la topographie d’une région pour être en mesure d’anticiper les conditions météorologiques et leurs effets. Un grand nombre d’aéroports au Canada sont touchés par les écoulements vers le littoral qui, selon les conditions météorologiques, peuvent entraîner des retards ou des annulations importants.

Par exemple, au Nunavik, tous les aéroports sont situés sur la côte. Les écoulements vers le littoral ont donc une incidence importante sur les conditions météorologiques dans cette région. Pour comprendre les prévisions météorologiques, les répartiteurs utilisent les METAR, les LWIS et les GFA pour analyser les répercussions.

Il s’agit d’un phénomène à prendre en considération aux aéroports de la côte ouest et de la côte est, ou à ceux situés à proximité d’une grande étendue. Selon la saison, on peut observer la présence de brouillard sur la côte ouest à l’automne, ou d’éventuels orages à l’intérieur des terres près des Grands Lacs. Souvent, on indique « PROB30 », mais les pilotes sont également susceptibles d’utiliser leurs connaissances et leur expérience d’une région donnée pour prévoir une détérioration des conditions météorologiques dans des conditions particulières.