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Creux

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

  • Le temps instable dans un creux peut inclure des plafonds nuageux bas, des précipitations accompagnées d’une faible visibilité, du givrage, des tempêtes convectives et les dangers qui y sont associés. Ce phénomène est attribuable à la convergence et au soulèvement de l’air, et sa gravité dépend des caractéristiques du creux et de la masse d’air environnante.
  • Les changements de force et de direction du gradient de pression autour d’un creux peuvent entraîner de brusques sautes de vent et de fortes rafales, ce qui peut provoquer un cisaillement du vent et de la turbulence.
  • Les creux coïncident souvent avec l’emplacement des fronts froids et des fronts chauds, à la surface et en altitude, ce qui peut intensifier ou accroître les dangers pour l’aviation.

Introduction

Définition

Zone allongée de pression relativement basse, s’étendant à partir d’une région de basse pression. Il s’agit du contraire d’une crête. Les creux marquent l’emplacement des convergences et de l’air ascendant qui circule à partir d’une pression plus élevée vers une pression plus basse, et sont souvent associés à la nébulosité et aux précipitations. Un creux peut être à la surface ou en altitude. Si un creux se forme à la surface du côté sous le vent (abrité) d’une chaîne de montagnes, il s’agit d’un creux dynamique.

Une partie de cette définition est tirée du site Conditions atmosphériques et météorologie – Glossaire – Canada.ca 

Terme connexe à venir :

Système dépressionnaire est un terme connexe à creux qui sera ajouté bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Visualisation

Les creux ont tendance à être plus prononcés pendant l’automne, l’hiver et le printemps, car le courant-jet tend à être plus fort pendant ces mois en raison de la différence de température beaucoup plus marquée entre l’équateur et les pôles.

Par ailleurs, les creux peuvent se former presque partout, sans que des données climatologiques rigoureuses soient liées au phénomène. Bien que certains endroits soient plus propices à la formation de creux, comme les ondes sous le vent qui se forment sous le vent des montagnes Rocheuses, il n’y a pas de formation ou de trajectoire typique d’un creux à la surface.

Alors que les modèles ont tendance à prévoir assez bien les caractéristiques en altitude (crêtes, creux, circulation), ils ont plus de mal à anticiper les caractéristiques à la surface, en particulier celles qui sont à plus petite échelle. Il est souvent plus facile de prévoir les creux à la surface plus importants, mais leur interaction avec les petites caractéristiques de surface (reliefs complexes, sources d’humidité, soulèvement local, etc.) n’est pas toujours visible immédiatement.

De plus, il existe un grand nombre de types, de longueurs et de variantes de creux, dont le comportement dépend largement des conditions à la surface avec lesquelles le creux interagit. La force relative des creux n’est pas toujours clairement apparente et est facilement influencée par des facteurs à petite échelle sur le terrain, ce qui fait en sorte que les conditions le long du creux ne sont pas toujours uniformes; cela représente un défi, en particulier dans les reliefs complexes.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Aucun risque direct pour l’aviation lié aux creux. Les dangers indirects liés aux phénomènes résultants sont nommés dans les termes associés sous l’onglet Météorologie.

Fournisseurs de services

Gestionnaire de l'exploitation en service

Il n’y a pas de planification liée aux creux expressément, mais seulement aux conditions météorologiques qu’ils produisent. On peut reconnaître les creux sur les cartes de surface d’une multitude de produits de prévision météorologique pour l’aviation, tant au Canada qu’aux États-Unis. Il peut être utile de consulter des cartes américaines de l’Aviation Weather Center (AWC) en complément des GFA, en particulier pour les régions situées près de la frontière américaine comme CYYZ, car les GFA ne vont pas jusqu’aux États-Unis.

Les creux permettent de rattacher des phénomènes météorologiques donnés à des caractéristiques, ce qui risque davantage de donner un portrait clair des conditions météorologiques imminentes. Le moment du passage du creux, des rafales de vent associées et des conditions météorologiques susceptibles d’avoir des répercussions (orages, précipitations, plafonds bas, visibilités réduites, etc.) demeure essentiel pour la planification opérationnelle.

La NTMU peut reconnaître un creux comme étant un risque de mauvais temps. Toutefois, avant de réagir, elle doit connaître les détails exacts des conditions météorologiques, puis les analyser. Pour connaître ces détails, elle compte sur le prévisionniste et les produits de prévision.

Comme il fournit une ascendance un peu plus faible qu’une dépression, un creux entraînera la formation de quelques nuages et peut-être la chute de quelques précipitations. En raison de l’écoulement allongé et ouvert autour d’un creux, ce dernier peut attirer de l’air plus froid vers le sud, ce qui fait chuter les températures locales. Selon la saison, cela peut avoir des effets locaux que l’on ne pourrait pas anticiper vu la situation synoptique globale. En résumé, un creux est un facteur météorologique plus faible, mais dont la présence est suffisante pour inciter un spécialiste à réexaminer les conditions. Si ces conditions risquent d'avoir des répercussions sur un vol donné, elles seront alors communiquées à l'équipage pour assurer une conscience situationnelle optimale.

Les spécialistes du service consultatif ne s’occupent pas des caractéristiques météorologiques à mésoéchelle ou à échelle synoptique en tant que telles, mais plutôt des phénomènes météorologiques qui leur sont associés.

Utilisateurs

Un répartiteur reconnaîtra un creux sur une représentation synoptique à grande échelle, généralement sur une analyse de surface ou une GFA. S’il en détermine l’emplacement et l’orientation, il peut mieux comprendre les régimes de pression et les conditions météorologiques associées. Il doit ensuite consulter les TAF s’il veut connaître les effets météorologiques plus localisés. L’observation d’un creux incite le répartiteur à approfondir ses recherches, car les types de phénomènes météorologiques potentiels (tels que les orages ou les plafonds bas et la visibilité réduite) peuvent entraîner des retards ou nécessiter davantage de planification.

En tant que tel, ce terme n’a pas d’effet réel sur les opérations. Il ne fait généralement pas partie des trousses météo remises à l’équipage. Les cartes des GFA permettent de mieux connaître les conditions des départs et des arrivées, mais l’accent reste mis sur les conditions météorologiques associées au creux.

Un pilote de l’aviation générale examinera de plus près les conditions météorologiques éventuelles associées au creux sur une GFA, dans une TAF et lors des exposés météorologiques du FIC. Il peut s’agir de conditions venteuses à basse altitude, de nuages et de turbulences. Si ces conditions sont réunies, on peut décider, en fonction du type d’aéronef, de l’expérience de l’équipage et d’autres facteurs, d’éviter le vol. Mentionnons en outre qu’un creux n’est pas une notion commune à tous les pilotes de l’aviation générale. Pour la plupart, on leur enseigne les creux dans le cadre de la formation initiale, même si l’on n’accorde pas beaucoup d’attention à l’effet particulier d’un creux par rapport à l’effet d’un système dépressionnaire en général.