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Gradient de pression

Légende

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Code METAR

S.O.

Symbole météo

DANGERS

Un gradient de pression est une cause principale de la circulation de l’air (autrement dit, le vent) et constitue un bon indicateur de la force des vents dans une zone visée. Un gradient « fort » (une grande variation de la pression atmosphérique sur une courte distance horizontale) est généralement un signe de vents très rapides et très forts.

La forme du gradient de pression peut également être un indicateur de la direction générale du vent autour des anticyclones et des systèmes dépressionnaires. Elle peut toutefois être modifiée par des effets locaux, la topographie et des conditions météorologiques importantes.

Les vents de couloir et la canalisation du vent sont à petite échelle, mais ils peuvent tous deux provoquer un cisaillement du vent et des turbulences importantes.

Introduction

Définition

Le gradient de pression correspond au taux de variation de la pression atmosphérique sur une distance horizontale.

La canalisation du vent renvoie à l’augmentation de la vitesse du vent qui se produit en raison du resserrement de l’air passant à travers des caractéristiques topographiques étroites (comme une vallée) ou artificielles (comme de grands bâtiments).

Termes connexes à venir :

Système dépressionnaire, système de haute pression et canalisation du vent sont des termes connexes à gradient de pression qui seront ajoutés bientôt au Référentiel de météorologie à l’aviation.

Termes connexes

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Visualisation

En règle générale, il n’y a pas de climatologie particulière liée aux gradients de pression, puisqu’ils peuvent se produire n’importe où et s’étendre sur de vastes régions. Il existe toutefois quelques régions plus susceptibles d’être touchées par la canalisation du vent.

Les vallées profondes où les vents peuvent être forcés sont très propices à la canalisation du vent, par exemple les détroits étroits, les fjords (côte de la Colombie-Britannique, Terre-Neuve, etc.), les longues vallées fluviales et les vallées montagneuses (montagnes Rocheuses, Long Range, etc.).

La canalisation du vent dans les vallées peut être due à un important changement de pression d’une extrémité à l’autre de la topographie (par exemple, un H et un L aux extrémités opposées d’un grand fleuve ou plan d’eau, ou de part et d’autre d’une chaîne de montagnes), ou à des vents dominants qui sont forcés de traverser le terrain.

Il est parfois difficile de prévoir ces crêtes persistantes, et la configuration de blocage qui en résulte entraîne souvent des gradients de pression très serrés et des vents très forts entre les dépressions qui s’approchent et les anticyclones quasi stationnaires.

Dans le cas de la canalisation du vent, on peut tenir compte de son effet assez facilement sur de grandes surfaces. En revanche, dans les régions montagneuses où le terrain est très complexe et où les données sont extrêmement rares, il devient difficile de bien décrire et vérifier l’étendue des vents de vallée. Bien qu’il ne soit pas si difficile de déterminer le cisaillement directionnel lorsque l’orientation d’une vallée est connue, l’extrémité de la différence de vitesse peut être très difficile à prévoir, en particulier si les observations sont limitées.

PRINCIPALES PRÉOCCUPATIONS

Turbulence, perte de portance, hausse ou perte de vitesse, et/ou réglage incorrect du calage altimétrique en raison des changements de pression générant des erreurs de lecture du calage altimétrique.

Fournisseurs de services

Gestionnaire de l'exploitation en service

CYYZ – On l’utilise pour déterminer l’emplacement du gradient le plus prononcé et ainsi trouver les changements de vitesse et de direction du vent par rapport à la prévision d’aérodrome (TAF). On préfère les cartes pronostiques des centres de services météorologiques à l’aviation pour leur perspective plus continentale.

CYUL – À Montréal, deux raisons rendent le gradient de pression particulièrement important et expliquent pourquoi on l’observe.

  • En hiver, un gradient de pression dense accompagné de la bonne configuration de zones de haute et de basse pression annonce l’arrivée possible de précipitations verglaçantes. Les vents du nord-est sont alors maintenus à l’aéroport, favorisant ces rudes phénomènes, ce qui engendre de l’incertitude et rend la planification cruciale.
  • Possibilité de compression en approche finale tout au long de l’année. Ce phénomène se produit sans la présence de courant-jet à basse altitude, car les vents proviennent du nord-est dans la vallée, alors qu’ils peuvent souffler de la direction opposée à quelques milliers de pieds d’altitude à peine. N’ayant pas de signature typique, ces phénomènes peuvent surprendre. Leurs répercussions peuvent être grandes.
  • On l’analyse pour connaître la direction et l’ampleur du vent.

Il s’agit de l’élément principal que les responsables des exposés verbaux utilisent pour estimer la vitesse du vent à des emplacements autres que leur emplacement habituel d’observation météorologique lorsqu’il y a des vols de brousse ou des opérations de lutte contre les incendies. Si le gradient de pression est assez fort, les observateurs météorologiques ajoutent au METAR les codes PRESRR/PRESFR. Le spécialiste du service consultatif diffusera un nouveau message ATIS si le calage altimétrique change de 0,04 po HG ou plus.

Utilisateurs

Un gradient de pression est généralement identifié dans une analyse de surface ou une prévision de zone graphique (GFA), et indique les vents forts, la direction du vent et un risque de turbulence mécanique.

  • Lorsque cette situation se produit au-dessus d’un relief, les effets peuvent être particulièrement difficiles à gérer.
  • À un aéroport principal, un gradient de haute pression peut engendrer des problèmes de compression. Sur le plan opérationnel, il s’agit de la seule différence entre un aéroport principal et un aéroport régional du point de vue de ce terme.

Lorsque la vitesse et la direction du vent sont critiques, on compte beaucoup sur les TAF. Lorsque les vents de travers sont critiques, on consulte souvent les modèles météorologiques et les prévisionnistes du Centre météorologique aéronautique du Canada (CMAC) pour évaluer la confiance des prévisionnistes et la possible variabilité des prévisions.

Le pilote de l’aviation générale moyen (dans les régions non montagneuses) n’analyse habituellement pas les gradients de pression sur les cartes de surface.

  • On sait que la pression dans une zone a une incidence sur l’altimètre. Mais comme la plupart des vols VFR de l’aviation générale à bord de monomoteurs légers ne couvrent pas de grandes distances, on ne tient généralement pas compte des changements de pression.
  • Au plus, le pilote règle le calage altimétrique au décollage et le rajuste à l’atterrissage en cas de changement. Toutefois, il convient de noter qu’un système de haute ou de basse pression qui se déplace aura des répercussions sur les opérations en vol, ce dont les pilotes de l’aviation générale expérimentés devraient être conscients.

Selon la taille du gradient de pression, la variation de pression peut être suffisamment importante pour représenter un danger, en particulier si ce changement survient en vol.

  • Si le pilote vole pendant qu’un système de pression se déplace sans l’avoir prévu dans sa planification avant vol, il risque d’évoluer à une mauvaise altitude sans le savoir. En outre, ce risque augmente si le vol se déroule à basse altitude ou à proximité d’un relief ou d’une zone montagneuse. Pour le réduire, il faut effectuer une planification avant vol rigoureuse et consulter les bonnes cartes et les spécialistes FIC. À destination, le calage altimétrique fourni, le cas échéant (tour, station d’information de vol [FSS] ou Système automatisé d’observations météorologiques [AWOS]), permet d'atténuer le risque de voler à une mauvaise altitude.
  • Cependant, de nombreux vols de l’aviation générale atterrissent à un aéroport non contrôlé sans aucun renseignement sur la pression. Des répercussions sur l’approche finale sont immanquables : l’aéronef risque d’être trop haut ou trop bas. Dans le cas d’une approche trop haute, le pilote devra effectuer une descente rapide, souvent dangereuse, ou rater complètement l’approche. Dans le cas d’une approche trop basse, l’aéronef risque de percuter un obstacle ou le relief.
  • Pour les pilotes VFR et d’hydravions, les indications de gradient de pression de la GFA sont utiles, mais la plupart utilisent WINDY pour les prévisions concernant la direction et la vitesse du vent. C’est un bon outil dans l’ensemble, où il est plus facile de visualiser la situation qu’en interprétant la GFA.