Code METAR
VCTS
Symbole météo
Un orage à proximité d’un aérodrome comporte les mêmes risques qu’un orage (grêle, forts courants descendants et éclairs, entre autres), sans nécessairement avoir d’effet sur la région terminale elle-même.
L’abréviation VCTS est utilisée dans les TAF pour décrire les situations orageuses dans lesquelles la probabilité d’occurrence d’orages est élevée au niveau régional, mais faible au niveau de l’aérodrome lui-même. Pour les emplacements régionaux, VCTS fait référence aux orages qui se produiront à plus de 5 SM de l’aérodrome, mais dans un rayon de 10 SM. Dans les aéroports pivots où la région terminale couvre une région plus vaste, le terme VCTS couvre également une région plus vaste, c’est-à-dire à plus de 5 SM, mais dans un rayon de 45 SM.
Lorsque des orages sont prévus, la description de leur étendue est une priorité. Bien que les prévisionnistes disposent de nombreuses façons d’indiquer dans une TAF si un orage se produira, le SMC a adopté l’utilisation de VCTS afin de préciser le niveau de confiance des prévisionnistes envers cette possibilité dans la région terminale.
Il arrive souvent que les prévisionnistes soient convaincus que des orages se produiront, mais pas dans un rayon de 5 SM de la région terminale. Les codes PROB30, PROB40 et TEMPO servent tous à décrire la probabilité que des orages se produisent dans la région terminale. Parfois, les prévisionnistes doivent utiliser PROB30 pour décrire l’activité orageuse susceptible de se produire à proximité de la région terminale, mais pas à l’intérieur de celle-ci.
Cette animation est un exemple de VCTS à Moosejaw, en Saskatchewan. De la foudre a été détectée dans un rayon de 10 NM de l’aéroport, mais pas dans un rayon de 5 NM. À cette distance, l’orage ne serait pas enregistré comme TSRA à l’aéroport. C’est pourquoi l’utilisation du code TEMPO pour TSRA est une surestimation de ce que le prévisionniste pense qu’il se produira dans la région terminale. VCTS est utile dans ce cas, car le prévisionniste peut spécifier que des orages passeront à proximité, mais qu’ils n’auront pas d’effet direct sur la région terminale.
Source de l'image : Environnement et Changement climatique Canada
Lorsqu’il utilise VCTS, le prévisionniste est confiant que des orages se développeront à proximité, mais non à l’intérieur, de la région terminale. Les orages rapprochés constituent toujours un risque pour l’aéroport lui-même, mais peuvent être considérés comme une PROB20 à l’aéroport. Le prévisionniste est davantage confiant qu’ils se produiront à l’extérieur du rayon de 5 SM autour de l’aéroport décrit par la TAF. Il convient de noter que VCTS couvre tous les orages signalés, mais ne couvre pas les TSRA signalés dans un METAR/SPECI.
À la plupart des aéroports, VCTS décrit les orages qui se produisent entre 5 et 10 SM (4 et 9 NM) de l’aérodrome et est généralement réservé aux orages unicellulaires, moins organisés.
Lorsque la région terminale est vaste, comme dans le cas des quatre aéroports principaux (CYYZ, CYVR, CYUL et CYYC), on peut utiliser VCTS pour décrire les orages organisés qui touchent ou qui devraient toucher des zones importantes (p. ex. approches, départs, repères d’entrée dans la région terminale, etc.) à l’intérieur de la région terminale (rayon de 45 SM/40 NM), mais pas l’aérodrome proprement dit.
Cette animation est un exemple de VCTS à un aéroport principal. Comme la région terminale est beaucoup plus vaste, la circulation est touchée par la convection à des distances beaucoup plus grandes de l’aéroport. VCTS couvre un rayon de 5 à 45 SM des aéroports principaux.
Source de l'image : Environnement et Changement climatique Canada
Communiquer une activité orageuse à faible risque à proximité d’un emplacement pour lequel une TAF est diffusée est toujours un défi. Lorsque les orages sont désorganisés et sporadiques, une prévision TEMPO ou PROBXX peut ne pas décrire correctement le risque pour la région terminale.
La superficie du cercle d’un rayon de 5 SM de l’aéroport est d’environ 78 SM2, tandis que la surface de l’anneau de 5 à 10 SM est de 236 SM2. Aux petits emplacements, il est davantage probable qu’il y ait une activité orageuse dans la zone la plus étendue lorsqu’il y a des orages isolés. Cependant, les orages isolés qui se produisent à l’extérieur de la limite de 5 SM peuvent affecter les aéronefs à l’atterrissage/au décollage ou en route, et c’est là que les prévisionnistes peuvent utiliser le code VCTS pour décrire ce risque. Il arrive parfois que l’activité orageuse soit limitée géographiquement et ne se déplace pas à moins de 5 SM d’un aéroport, par exemple, parce que les orages se développent au-dessus de reliefs élevés, comme des montagnes, et qu’ils se dissiperaient rapidement s’ils s’éloignaient de ce relief.
Aux aéroports à fort trafic, l’anneau de 5 à 45 SM couvre une zone d’environ 6 284 SM2 autour de la région terminale. Si les prévisions pour une zone plus étendue sont moins difficiles à établir que pour une zone très petite, il n’en reste pas moins difficile de communiquer les risques. L’utilisation de VCTS pour les éléments organisés en approche et en éloignement d’un aéroport principal rallonge évidemment la TAF, car les codes PROBXX TSRA ne peuvent être utilisés avec les codes TEMPO VCTS.
Source de l'image : Environnement et Changement climatique Canada
La TAF de CYYZ prévoit un orage à proximité (VCTS) entre 1500Z et 1800Z, suivi d’une probabilité de 30 % (PROB30) d’orages entre 1800Z et 0000Z. Dans les premières heures de la TAF, des orages sont prévus dans les repères d’entrée de région terminale entourant CYYZ, mais pas dans la région terminale même. À 1800Z, le prévisionniste a déterminé que les chances que ces tempêtes frappent la région terminale elle-même s’élevaient à 30 %. Un prévisionniste utilise le code VCTS plutôt que d’indiquer des probabilités (PROB) d’orages (TSRA) pour indiquer qu’il croit qu’il y aura des orages, mais sans doute pas dans la région terminale.
Ce profil atmosphérique tiré d’un modèle, valide à 1500Z le 24 juin, montre l’instabilité atmosphérique et les points de rosée élevés (indiquant une grande quantité d’humidité) présents à CYYZ, ce qui donne deux des trois ingrédients nécessaires au déclenchement d’un orage. La convergence de la brise de lac prévue dans les environs est un exemple d’élément déclencheur, le troisième ingrédient nécessaire au développement d’un orage. Ce jour-là, le prévisionniste a conclu qu’il était préférable d’utiliser le code VCTS plutôt que le code PROB30/PROB40 pour décrire les conditions prévues à CYYZ ainsi que l’élément déclencheur prévu assez loin de CYYZ.
Source de l'image : Pivotal Weather (en anglais seulement)
L’un des ingrédients favorisant la formation d’orages le 24 juin a été le réchauffement diurne. Le GIF des températures prévues à 2 mètres de la surface entre 1200Z le 24 juin et 0300Z le 25 juin montre l’augmentation des températures attendues ce jour-là. Un tel réchauffement diurne, associé à des points de rosée élevés et à la présence d’un élément déclencheur, favorise grandement le développement d’orages, car il déstabilise les couches les plus basses de l’atmosphère (voir instabilité atmosphérique pour obtenir de plus amples renseignements).
Source de l'image : College of DuPage (en anglais seulement)
La présence d’instabilité atmosphérique, quantifiée graphiquement ici sous le nom d’EPCD (énergie potentielle de convection disponible), donne un premier aperçu de l’endroit où il peut y avoir un risque d’orage. Ce GIF, valide de 1200Z le 24 juin à 0300Z le 25 juin, montre des valeurs d’EPCD positives dans le sud de l’Ontario entre 1200Z et 0000Z. Compte tenu de la présence de points de rosée élevés en surface, deux des trois éléments déclencheurs nécessaires au développement d’un orage sont présents. Le prévisionniste évalue ensuite où les éléments déclencheurs, soit la forte instabilité et l’humidité, sont susceptibles de se trouver en même temps afin de prévoir les risques d’orage aux aéroports. Bien que l’EPCD et les points de rosée élevés aient été présents à CYYZ pendant une bonne partie de la journée, le prévisionniste utilise le code VCTS pour établir que la formation initiale de l’orage est plus susceptible de se produire à l’extérieur de la région terminale et de l’aéroport. Il peut y avoir plusieurs raisons à cela : le prévisionniste a constaté que le modèle ne capturait pas très bien la situation en temps réel à CYYZ, il a vu des ingrédients convectifs plus forts plus loin, la climatologie suggère un développement plus tardif, etc.
Source de l'image : College of DuPage (en anglais seulement)
La réflectivité prévue par le HRRR, valide de 1200Z le 24 juin à 0000Z le 25 juin, montre le début d’orages sur le sud de l’Ontario pendant toute la journée. Les flèches sur la carte indiquent la force et la direction prévues des vents de surface.
Source de l'image : College of DuPage (en anglais seulement)
Voici un instantané de la réflectivité prévue à 1600Z. Selon le HRRR, il y a une brise de lac, l’axe de formation des orages s’alignant sur les zones de convergence où se rencontrent les brises de lac des différents Grands Lacs. Ces zones sont définies par deux cercles rouges, l’étoile rouge indiquant l’emplacement de CYYZ. Les flèches gris clair pointant l’une vers l’autre indiquent les zones probables de convergence à la surface. Par exemple, sur la rive nord-est du lac Érié, les flèches ont une composante nord-est, tandis que plus au nord, les vents soufflent du sud-est sur la rive du lac Supérieur. Cette petite zone montre également des possibilités de développement d’orages, ce qui laisse à penser que la zone de convergence de la brise de lac est sans doute un élément déclencheur. L’analyse par le prévisionniste de telles variables, des modèles et des observations actuelles explique sa décision d’utiliser un code VCTS ou PROB30. Ce n’est qu’un exemple des nombreux outils dont disposent un prévisionniste pour évaluer le développement de la convection et le moment des répercussions.
Source de l'image : College of DuPage (en anglais seulement)
Cette imagerie satellitaire couleur multispectraleOuvrir une nouvelle fenêtre de CIRA (en anglais seulement), de 1415Z à 1945Z le 24 juin, illustre nombre des caractéristiques liées à la zone de convergence de la brise de lac et au développement des orages qui y sont associés. Bien que des nuages à haute altitude soient présents, après 1700Z, ces nuages se dissipent, et les signatures d’une brise de lac deviennent apparentes (comme la petite ligne de nuages qui reste le long du lac Érié). La convection commence à se manifester dans une ligne allant d’environ CYXU (London) à CYPQ (Peterborough) au début du GIF par la présence de nuages cumuliformes bouffis. Conformément aux prévisions annonçant des VCTS, ces tempêtes ne sont pas au-dessus de CYYZ pendant toute la période indiquée, mais elles sont susceptibles d’avoir un effet sur les repères d’entrée de région terminale et dans un rayon de 45 NM de l’aéroport.
Source de l'image : CIRA
L’imagerie radar montre le développement de nuages convectifs et d’orages dans le sud de l’Ontario entre 1230Z et 1800Z le 24 juin. Le code VCTS dans la TAF décrit les tempêtes à l’extérieur d’un rayon de 5 NM, mais à l’intérieur d’un rayon de 45 NM de CYYZ. On fait la différence entre ce type de situation et une situation où des orages sont probables à l’aéroport lui-même pour faciliter la prise de décisions opérationnelles, dont la nécessité d’un arrêt au sol ou d’un réacheminement des aéronefs en route.
Les METAR sont inclus uniquement pour montrer que les orages ne se sont pas produits à l’aéroport, mais bien dans les environs. L’utilisation du code VCTS ne signifie pas que les chances que des orages se produisent à l’aéroport sont de zéro, mais plutôt que la probabilité est beaucoup plus élevée à l’extérieur de la région terminale. Ce code indique une forte probabilité que des orages se produisent ailleurs.
Source de l'image : OGIMET
Les risques liés aux VCTS (orages à proximité) sont les mêmes que ceux liés aux orages.
L’utilisation du code VCTS peut toujours présenter un intérêt pour l’aéroport, car on peut s’attendre à des retards et, au bout du compte, à une initiative de gestion de la circulation (TMI). Selon la position de la tempête par rapport à l’aéroport, la configuration de la piste pourrait être affectée, ce qui pourrait entraîner une réduction de la capacité de la piste. Il peut également y avoir des attentes en vol, ce qui peut augmenter le risque de déroutements. Il arrive souvent qu’aucun orage n’est prévu à un aéroport voisin et qu’on s’attende à ce qu’il accueille de possibles déroutements. Une administration aéroportuaire surveillera de près les conditions météorologiques et le débit de circulation à d’autres aéroports. Par exemple, CYOW (Ottawa) est un aéroport de déroutement populaire pour CYUL.
Bien qu’une activité convective puisse être prévue à proximité, il est toujours possible, selon son déplacement, que cette activité atteigne l’aéroport. Même lorsqu’il se trouve à proximité, un orage peut être suffisamment proche de l’aéroport pour que la foudre devienne un problème et ait une incidence sur les opérations au sol. L’incidence d’une prévision PROB30/40/TEMPO sur l’exploitation aéroportuaire peut être plus directe (vents violents, éclairs, forte pluie), alors que l’incidence d’une prévision VCTS sera plus indirecte (débit des avions à destination et en provenance de l’aéroport).
Gestionnaire de l'exploitation en service
Comme on le fait pour les lignes de grains, on utilise la TAF comme référence, mais on cherche à en savoir plus long à l’aide des outils utilisés pour surveiller la formation, l’emplacement et le mouvement des orages. En général, une approche attentiste est adoptée.
Il est essentiel d’évaluer les codes PROB30/40 et VCTS utilisés pour la prévision des orages, de leur couverture et du moment où ils se produiront. Parfois, les orages ne touchent pas directement la région terminale, mais ont tout de même d’importantes répercussions sur le secteur en route, éliminant de larges portions d’espace aérien, ce qui réduit considérablement le débit dans la région. Pour évaluer ces situations, on doit discuter avec les surveillants des sous-unités et communiquer avec les clients afin d’optimiser la collaboration et la prestation des ATS.
Le code VCTS est un descripteur plus important et indique que l’effet sur l’espace aérien sera plus prononcé. En ce qui concerne CYYZ, le rayon de 40 NM englobe tous les repères d’entrée de région terminale de CYYZ, soit l’espace aérien le plus fréquenté du pays. La présence d’orages à l’intérieur de ce cercle a toujours une incidence sur la gestion des aéronefs, que l’aéroport lui-même soit touché ou non. Lorsque des cellules dispersées sont présentes et que le volume de trafic est faible, des déviations, qui seront gérées de manière tactique, sont nécessaires. Les zones de convergence ou les zones où les cellules sont plus davantage rapprochées peuvent réduire considérablement l’espace aérien disponible pour les aéronefs. Pendant les périodes achalandées (>1800Z), il est possible d’envisager un GDP à taux élevé ou un GS dans un GDP afin de réduire le volume et de permettre un débit de circulation plus fluide. La réduction du nombre d’aéronefs en vol permet un retour plus rapide aux activités normales une fois le mauvais temps passé.
L'image à gauche montre l’anneau de 40 NM autour de CYYZ et les repères d’entrée de région terminale.
À CZEG (Edmonton), les orages à proximité de la région terminale peuvent avoir des répercussions importantes sur les aéronefs survolant les repères d’arrivée. Lorsque des aéronefs sont retirés des routes préférentielles, cela accroît grandement la charge de travail des contrôleurs, et leur efficacité s’en trouve fortement réduite.
Les orages à proximité (VCTS) des aéroports principaux ont le même effet sur les taux d’arrivées que les orages à l’aéroport même, les orages avant ou sur la trajectoire d’approche représentant un problème majeur. En effet, la fermeture d’une approche a le même effet que la fermeture d’un aéroport. On surveille donc attentivement tous les signes d’orages dans la région terminale.
Les petits aéroports préoccupent moins la NTMU, car la demande n’y est pas la même, ce qui n’engendre pas les mêmes problèmes qu’aux aéroports principaux.
Contrôleur tour (aéroport principal)
À la tour de CYUL, lorsque le code VCTS apparaît dans une TAF, on considère souvent que l’orage touchera l’aéroport. Compte tenu de la taille de la zone de contrôle de CYUL, il y aura un orage quelque part dans l’axe des arrivées ou des départs. En outre, le système de détection de la foudre d’ADM est suffisamment sensible pour que, parfois, si la foudre tombe à 7 km de l’aéroport, un avis de foudre puisse être déclenché, ce qui suspendra les opérations au sol sur le terrain d’aviation (alerte rouge).
Contrôleur tour (aéroport régional)
Mêmes répercussions que les lignes de grains et les orages.
Dans le cadre d’un exposé régulier, un spécialiste fait un survol des caractéristiques synoptiques qui toucheront la route de vol proposée. Quel que soit le type de vol, cette partie de l’exposé est la même : elle permet de donner au pilote une conscience situationnelle globale, c’est-à-dire une vue d’ensemble, des conditions météorologiques. Ce volet de l’exposé décrit également les menaces importantes pour la sécurité, telles que les orages possibles ou signalés. Ensuite, l’exposé entre dans les détails en ce qui concerne l’heure de départ proposée au point d’origine, les conditions en route prévues et les conditions prévues à destination. Un spécialiste de l’information de vol peut mettre l’accent sur la présence d’orages dans les environs dans une TAF comme source complémentaire de renseignements locaux pour un aérodrome et peut ainsi fournir au pilote de meilleurs conseils concernant cette menace.
L’incidence des orages varie selon qu’ils touchent directement ou non l’aéroport et les étapes finales. Les tempêtes à proximité ont toujours un effet sur la capacité de gestion de la circulation dans la région terminale, mais de manière moins marquée que lorsque l’aéroport est touché. En fin de compte, le facteur déterminant est l’importance de la circulation, à la fois en rapprochement et en éloignement, attendue pendant que les orages sont à proximité. Si la même tempête ne touche qu’une seule zone, plus la circulation est importante, plus l’effet est grand. En sachant qu’il y a un risque d’orage, les contrôleurs peuvent se préparer à la possible présence d’orages dans la région terminale et aux déviations qui y sont rattachées.
Lorsque les contrôleurs savent qu’il y aura des orages à proximité d’un grand aéroport principal, ils sont conscients que la capacité du secteur peut être réduite et que des déviations et des retards sont possibles. Une probabilité de 30 ou 40 % d’orages à proximité peut ne pas décrire avec précision les répercussions de ces orages sur l’espace aérien en route, étant donné qu’elles visent plus précisément l’aérodrome. Il faut donc consulter d’autres produits de prévision pour mieux en comprendre les répercussions et élaborer un plan opérationnel.
Si des VCTS sont prévus ou observés à un aéroport régional plus petit, les contrôleurs transmettront l’information aux aéronefs dans la région et demanderont des PIREP pour confirmer la présence des orages. Les PIREP seront ensuite relayés aux autres aéronefs de la région concernée.
Un VCTS est généralement considéré comme ayant une incidence moindre (on ne pense pas que les conditions météorologiques aient de conséquences sur l’aéroport) par rapport à une prévision PROB ou TEMPO qui toucherait l’aéroport et interromprait les arrivées et les départs.
Des outils météorologiques similaires à ceux utilisés pour déchiffrer les orages sont utilisés pour prendre des décisions opérationnelles dans le cas de VCTS. Les VCTS peuvent rendre difficile l’analyse des arrivées et des départs, mais aussi la planification des dégagements. En effet, une masse d’air sur une vaste zone peut souvent être instable, et tous les aéroports de dégagement quelque peu éloignés présentent un risque d’orage à un degré ou à un autre. Les répartiteurs examineront attentivement les TAF à la recherche de VCTS et aussi de prévisions PROB et TEMPO, un VCTS pouvant être préférable. En général, cependant, un aéroport de dégagement sans prévision d’orages (à quelque degré que ce soit) est le plus souvent utilisé. On prévoit alors embarquer une certaine quantité de carburant supplémentaire pour permettre des changements tactiques.
Les VCTS tendent à suivre deux scénarios différents :
Aéroports principaux – Si le risque des conséquences d’orage sur le terrain lui-même est réduit, la probabilité que des orages se produisent dans la région terminale est accrue, ce qui risque d’augmenter la charge de travail de l’ATC, entraîner une réduction des taux d’arrivées et accroître la probabilité qu’il y ait des retards à l’arrivée.
Aéroports régionaux – Le risque reste le même, mais comme le volume de vol est plus faible, l’incidence est moindre et on a plus à tenir compte des retards ATC. Si le problème est uniquement lié aux conditions météorologiques, il peut en général être résolu en augmentant la quantité de carburant à bord pour permettre des déviations latérales à l’arrivée ou au départ.
On agit de la même façon que pour les lignes de grains et les orages. On peut prendre en considération les prévisions PROB, mais comme les conséquences d’être piégé sont très graves, la tolérance au risque est très faible. Dans une observation météorologique telle qu’un METAR, le code VCTS indique aux pilotes de l’aviation générale qu’il y a des orages à proximité et que le radar et le FIC peuvent être consultés pour aider à les identifier et à les suivre.
Lorsqu’un VCTS est prévu dans une TAF, son incidence peut être plus variable, qu’il ait lieu à proximité d’un grand ou d’un petit aéroport. En effet, pour un pilote de l’aviation générale qui utilise un aéronef léger, un orage représente toujours un risque, et il doit obtenir tous les renseignements possibles pour évaluer les risques avant ou pendant le vol. Pour un pilote de l’aviation générale, il y a peu de différence entre une prévision d’orage PROB/TEMPO et une prévision de VCTS, pour les raisons énumérées ci-dessus. On peut faire valoir que pour une prévision PROB, un orage risque moins de se produire et que pour une prévision TEMPO, il y aura fort probablement un orage. Toutefois, comme toujours, lorsqu’il s’agit d’événements météorologiques importants tels que les orages, il faut davantage de renseignements, car les conséquences des orages sur les aéronefs de l’aviation générale peuvent être importantes. Pour cette même raison, les VCTS ne doivent pas être traités comme un niveau d’incertitude différent.